Auto-emploi des jeunes : Le projet FIER contribuera à l’insertion de 100.000 jeunes ruraux

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C’est le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita lui-même qu’a tenu à donner  un envol très important et significatif, par sa présence au lancement officiel  du Projet de formation professionnelle, insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux (FIER). La dite cérémonie de lancement qu’a regroupé un parterre autour des plus hautes autorités du pays, s’est déroulée la semaine dernière dans la salle Balla Moussa Keita du Centre International des  Conférences de Bamako.

 

Puisque le projet en question  s’inscrit au cœur des priorités des hautes autorités,  d’où l’implication du Chef de l’Etat, on a enregistré la présence notoire des membres du gouvernement, tels que : le  ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, le ministre du Développement rural, Bocari Treta, le  représentant du Fonds international de développement agricole (FIDA), Ides de Willebois etc. Aux dires des  spécialistes des questions d’emploi, chaque année, environ 180.000 jeunes ruraux arrivent sur le marché du travail avec des difficultés extrêmes à trouver des débouchés professionnels. Par ce état de fait,  les jeunes sont obligés quitté  les zones rurales pour se mettre à la  recherche d’opportunités dans les grandes villes ou à l’étranger. La disponibilité en emplois décents dans les centres urbains est pourtant faible et le secteur informel ne peut leur offrir que des activités précaires.

 

Ainsi, pour faire face à cette épineuse question à la  sont confrontée ces  jeunes ruraux, le gouvernement a élaboré une politique nationale de formation professionnelle orientée vers la promotion de l’emploi avec des options stratégiques de renforcement des dispositifs de formation continue et d’apprentissage. Le Programme décennal de la formation professionnelle pour l’emploi (PRODEFPE) concrétise ces orientations. C’est dans ce cadre que le projet FIER a été initié et financé à hauteur de 26,29 milliards FCFA pour une durée de 8 ans (2014-2021).Pour la mise en route dudit projet,  le FIDA  apporte pour plus de 16 milliards FCFA, le gouvernement  1,74 milliard, le Programme d’amélioration de la productivité agricole au Mali (PAPAM) 4,2 milliards FCFA, les institutions de micro-finance (IMF)  2,4 milliards FCFA et les bénéficiaires d’un 1,95 milliard FCFA. Dans un premier temps, le Projet de formation professionnelle, insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux interviendra,  dans les régions de Koulikoro (cercles de Banamba, Kangaba et Kolokani) et de Sikasso (cercles de Kadiola, Kolondiéba et Yorosso). Progressivement, il s’étendra à toutes les régions du Mali, à raison de 3 cercles par région.

 

De l’avis du  coordinateur, Héry Coulibaly, le projet FIER cible 100.000 jeunes ruraux, dont 50% de filles, de 15 à 40 ans en quête d’une situation professionnelle. Cette cible se subdivise en deux catégories. La première concerne les jeunes de 15 à 17 ans pour lesquels des dispositifs de formation préprofessionnelle adaptés sont prévus afin de les préparer à l’insertion. Les jeunes âgés d’au moins 18 ans répondant à des profils ou trajectoires différents, seront, eux, appuyés dans leur choix soit pour initier une activité génératrice de revenus (AGR) soit pour promouvoir une micro-entreprise rurale (MER).

 

Dans un rappel, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle dira que  pour ce projet,  un accord de financement a été signé au mois de janvier à Rome.  Celui-ci est entré en vigueur en août dernier. Pour le projet proprement dit Mahamane Baby  dira qu’il  est particulier en raison des indicateurs relatifs aux femmes et filles qu’il va concerner au niveau des maisons familiales rurales, des jeunes alphabétisés, des conseillers en entreprises qualifiés et des porteurs d’initiatives par unités mobiles et dans les centres de formation professionnelle. Poursuivant toujours, le ministre a aussi avoué  sa satisfaction à travers son département  de travailler en concert avec  l’équipe de coordination pour la réussite de ce projet. Pour cela, il va identifier les gisements d’emplois ruraux qui permettront aux collectivités locales de mettre en œuvre leurs schémas directeurs de formations professionnelles et d’emplois.

 

Abondant dans le même sens, le directeur de la division Afrique de l’ouest et du centre du FIDA, M. Ides Willedois a salué le partenariat tri-décennal qui lie son institution et le Mali. Ce partenariat qu’il a qualifié de fructueux a permis de financer 13 projets pour un montant cumulé de 537 millions de dollars américains. La mission principale du FIDA est d’investir dans les populations rurales. Il a pour but d’aider les populations rurales pauvres à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, à accroître leurs revenus et à renforcer leur résilience. L’emploi et l’insertion des jeunes ruraux font partie des missions du FIDA qui est fier d’apporter sa contribution financière, a ajouté Ides De Willebois.

 

Après une reconnaissance mérité à l’endroit  du président de la République et son gouvernement  en qualité du président de la fédération des jeunes ruraux, Nouredine Zakaria Touré a apprécié le fait que le projet FIER va définir le profil professionnel, améliorer la formation et les compétences professionnelles, trouver en emploi rémunérateur sur le marché du travail rural et créer des entreprises agricoles ou non-agricoles en fonction des projets. Par ailleurs, Nouredine Zakaria Touré s’est  félicité du fait que le projet FIER va contribuer à résorber le chômage et lutter contre la pauvreté en milieu rural, améliorer les conditions de vie et d’existence des populations et augmenter leurs revenus. Le choix porté sur le secteur agricole tient au fait que celui-ci recèle d’immenses opportunités de promotion des jeunes ruraux, a analysé le président de la FENAJER.

 

Dans un discours rassurant, Le président Ibrahim Boubacar Kéita a apprécié le choix du secteur  d’intervention du projet FIER. C’est  pourquoi, il se réjouit par que le fait qu’il s’adresse à une cible qui a en vraiment besoin, car la jeunesse rurale est la vraie force de travail. Ainsi, il ferra comprendre à ceux-ci sa satisfaction ; « Ceci est une conviction très forte de ma part. Je m’engage à l’horizon 2018, à créer au moins 200.000 emplois. Parce que j’ai conscience du potentiel de mon pays en matière de productions végétales, animales, halieutiques, minières, forestières et de l’artisanat. J’ai conscience du génie créateur de la jeunesse, de son sens du devoir et de sa volonté d’autonomie ». L’Etat, a-t-il assuré, donnera les moyens indispensables pour le combat contre le sous-développement, le combat pour un mieux-être, tout en les exhortant  à relever tous les défis qui sont les leurs.

 

Diakalia M Dembélé

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