L’OIF, en partenariat avec l’Association JOKEBED, a organisé le lundi 17 octobre, à la Maison de la Presse, une journée de sensibilisation, dédiée aux femmes et aux jeunes sur l’inclusion financière.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était placée sous la présidence de l’Administrateur Général de l’OIF, Adama Ouane. En présence de la présidente de l’Association JOKEBED, Nelly Kwendé, du président du comité d’organisation, Alexis Kalambris, de la présidente du CAFO, Oumou Touré, et du représentant de la CNJ, Oumar Hasseye Touré.
Cet atelier rentre dans le cadre d’un programme d’aide, que l’OIF et son partenaire JOKOBED accorde à l’entreprenariat femme et jeunes, dans un contexte où cette couche très entreprenante de la société malienne a difficilement accès aux prêts dans les banques. L’objectif recherché étant d’une part, de préparer les femmes et les jeunes qui sont dans le secteur informel à créer des conditions pour gagner leurs vies, et d’autre part, les organiser de façon structurée, en créant des conditions afin qu’ils puissent se programmer à rechercher les marchés pour accéder facilement au crédit, et d’avoir la capacité de création d’emploi dans les filières porteuses de valeurs ajoutées. Pour ce faire, un travail de sensibilisation doit être mené, dira Adama Ouane, pour amener les gens à sortir de leur retenu, en leur montrant qu’il y a de l’espoir à travers de nouveaux modes de financements. Selon l’administrateur de l’OIF, l’initiative a été lancée en 2015 par la présidente de l’Organisation, Michel Jean. Et depuis, il programme de collecter au plan international un fond de 15 Millions d’euro. Ce qui fait de ce fond le plus important de l’organisation.La finalité recherchée par cet atelier est de « créer un environnement qui puisse leur permettre d’exercer au mieux de leur capacité, et de pouvoir tirer profit de ce qu’elles créent comme valeur ajoutée ». A en croire Adama Ouane, déjà, plusieurs pays se sont engagés pour accompagner le fonds. Il s’agit notamment du Canada, avec 10 millions d’euros, le Sénégal avec 1 milliards de FCFA, et le Gabon avec 1 million d’euro.
Quant à la présidente de la CAFO, Oumou Touré, après avoir rappelé les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées dans le secteur, a félicité l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’intérêt qu’elle accorde aux femmes à travers cet atelier. « C’est l’occasion pour nous de féliciter la Francophonie qui accorde une place de choix à l’entreprenariat féminin à travers un axe stratégique. Aujourd’hui, le développement dans le temps du paiement mobile nous donne la possibilité d’avoir une approche adaptée des finances ».
Au cours de la rencontre, deux importantes communications ont été présentées par des experts. Dans la première, le Docteur Abdoulaye Coulibaly a briffé les participants sur les évidences empiriques, liant l’éducation financière des cibles au développement du secteur financier et de l’épanouissement de la population. Dans la même lancée, il a abordée la question de l’inclusion financière, tout en faisant ressortir les efforts mondiaux d’éducation financière à l’échelle continentale dans le but de démontrer leur intérêt dans l’épanouissement de cette couche cible (femmes et enfants), au Mali. La deuxième communication concernait un exposé sur l’exemple des programmes et pratiques, notamment le cas des micro-crédits au Mali. L’objectif visé par cette communication était de partager les expériences, les succès et échecs concernant le programme de micro crédit au Mali. Sur ce volet, le présentateur a fourni un aperçu mondial du succès de la pratique de la micro-finance au plan mondial ainsi que les principes clés liant l’épanouissement financier aux pratiques de micro-crédit.
Au terme des travaux , plusieurs recommandations ont été faites par les différents participants. Nous y reviendrons.
Mohamed Naman Keita