Lutter et prévenir le travail d’enfants à travers l’éducation. Tel est le thème principal d’un atelier initié par le Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) et le Bureau international du travail (Bit). Les travaux ont commencé hier et prendront fin le 26 avril prochain.
Au Mali, selon une enquête réalisée sur le travail des enfants, près de 7 enfants sur 10 âgés de 5 à 17 ans sont économiquement actifs. Et 36% d’entre eux sont scolarisés. En Afrique, singulièrement au Mali, l’absence de séparation entre la cellule domestique et l’ensemble des activités économiques se traduit par l’utilisation généralisée d’une main-d’œuvre enfantine. L’enfant est alors une force de travail comme une autre : sa participation aux travaux des champs et es mines n’est point conçue comme une exploitation, mais bien comme une chance supplémentaire d’assurer sa subsistance.
Cet atelier regroupant les responsables syndicaux et les acteurs du Bit a pour objectif de permettre aux participants de mieux cerner la problématique du travail des enfants, ainsi que ses enjeux dans un environnement marqué par la crise sécuritaire, sociale et économique. Pour Madame Fatou Kéïta, représentante du Bit, «la lutte contre le travail des enfants et l’accès à une éducation de qualité sont deux objectifs indissociables». En effet, donner l’espoir aux enfants travailleurs en veillant à ce qu’ils reçoivent une éducation et une formation de qualité reste un énorme défi que le Snec, le Bit et leurs partenaires doivent relever. Les participants s’y pencheront pendant trois jours.
Rokia Diabaté
