Pour améliorer sa gouvernance financière : Le ministère de l’Education envisage de se doter d’une fonction d’audit interne

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Dans la perspective de doter le département  d’une fonction d’audit interne, des agents du ministère de l’Education sont à l’école depuis le lundi 1er décembre 2014 au Centre du secteur privé. Ils apprennent les techniques de l’audit interne pour être des relais auprès de leurs collègues dans les services du département de l’Education nationale.

 

Cette formation se fait cours d’un atelier de cinq jours, initié le bureau d’études Nata Consult et financé par les Pays Bas. L’ouverture dudit atelier était présidée par le Secrétaire général du ministère  de l’Education nationale, Souleymane Goudiame.

L’éducation a toujours été au centre de toutes les préoccupations politiques au Mali. Car, la part allouée au secteur n’a cessé de croitre pour atteindre en 2014 à 37,26% des charges récurrentes et 17,86% de l’ensemble du budget  contre, respectivement, 36,64% et 17,72% en 2013. Le budget d’Etat 2014 du ministère de l’Education nationale se chiffre à 205, 144 milliards de FCFA dont 35,793 milliards de FCFA exécutés par la DFM,  soit 17,45%, 45,862 milliards de FCFA exécutés par les Directeurs Régionaux du Budget, soit 22,36%, 122,979 milliards de FCFA exécutés par les Collectivités Territoriales, soit 59,95%.  En plus du Budget d’Etat, le secteur de l’Education bénéficie d’importants flux financiers de la part des Partenaires Techniques et Financiers sous forme d’Aide-projet ou d’Aide-budgétaire sectorielle.

C’est pourquoi, le Secrétaire général du ministère de l’Education a indiqué que, par conséquent, les opérations financières et opérationnelles du département sont complexes de par leur nature. «Elles font donc intervenir, en plus de budget national, plusieurs partenaires étrangers. La maîtrise de la gestion des fonds importants mobilisés ainsi que le rapportage de leurs utilisations nécessitent aujourd’hui la mise en place  d’un contrôle complémentaire à celui des contrôles classiques exercés sur les ordonnateurs et les comptables publics permettant d’augmenter la transparence de la gestion et la confiance des partenaires», a-t-il souligné. Avant de préciser qu’il faut arriver à bien gérer ces importantes ressources financières.

En effet, selon lui, l’audit interne  dont il est question est un élément essentiel du système de gestion des organisations. Il les aide en leur fournissant des assurances en toute indépendance et en identifiant les moyens susceptibles de les rendre plus efficaces. Il a souligné que l’objectif c’est de permettre à l’administration de faire son auto-évaluation, sans attendre un contrôle extérieur. Il a invité les participants à faire aider le contrôle interne par leurs collègues. «Soyez des avocats auprès de nos collègues. L’audit ne vient gêner personne. Au contraire, c’est pour aider à mieux gérer», a-t-il conclu.

Youssouf Diallo 

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