AMDH renforce les capacités des journalistes et activistes sur la sécurité collaborative

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Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Promotion du dialogue entre les forces de sécurité intérieure et les populations pour renforcer leur lien de confiance et de collaboration », l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) en partenariat avec l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH), a  organisé un atelier de renforcement des capacités à l’endroit des journalistes et activistes ce jeudi 27 Janvier 2022 au Gouvernorat du District de Bamako. Cet atelier de renforcement d’un jour vise globalement à outiller les hommes de médias afin d’améliorer leurs lignes éditoriales, articles et reportages sur la thématique de sécurité collaborative ou approches inclusives de sécurité.

 En 2012 le Mall fut plongé dans une crise multidimensionnelle caractérisée d’une part par le coup d’état du 22 mars à quelques encablures des élections et d’autre part, par une rébellion armée avec la recrudescence des attaques des mouvements rebelles et djihadistes dans le nord et le centre du pays. Cette crise s’est étendue au centre depuis 2015, qui est devenu le théâtre de plusieurs violations graves des droits de l’Homme et de conflits intercommunautaires et a davantage renforcé les  fossés entre les populations et les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) ainsi que la justice. Les rapports entre FSI et populations et la justice sont aujourd’hui détériorés et un climat de méfiance s’est installé. Cela est dû à plusieurs autres facteurs, notamment les comportements indélicats de certains agents des FSI, le sentiment d’insécurité des communautés, le déficit de communication, l’accueil des usagers, la non implication des populations dans les questions sécuritaires, le faible degré de redevabilité des FSI et la justice, l’incivisme, l’injustice et l’impunité qui est devenue le corollaire. Cet état de fait interpelle tous les acteurs concernés.

C’est pourquoi  M Drissa Traore , Coordinateur Général de l’AMDH expliquera que pour contribuer à la résolution de ces crises, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) en partenariat avec l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) sur financement de l’Union Européenne a initié le projet qui s’intitule: << Promotion du dialogue entre les forces de sécurité intérieure et les populations pour renforcer leur lien de confiance et de collaboration » qui s’étend sur 24 mois à partir de janvier 2021. Il concerne les régions de Ségou, Sikasso, Kayes et le district de Bamako. Il vise globalement à contribuer au dialogue entre les Forces de sécurité intérieure (FSI) et les populations dans les régions de Kayes, Ségou, Sikasso et Bamako – en vue de renforcer leur lien de confiance et de collaboration. Plusieurs activités ont déjà été menées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit notamment de la formation des membres de l’AMDH et des points focaux à la documentation des abus et violations des droits humains, les missions d’évaluation préliminaire dans les sites d’interventions, les sessions de dialogue inclusif dans les zones du projet, le renforcement des magistrats sur les principes des droits humains, la formation des guides (coxeurs) sur les droits de l’homme et leur dotation en tenue de travail, la formation des membres des communautés sur la gestion non violente de conflit, organisation des activités communautaires dans les zones du projet et les débats radios entre les FSI et les population sur la sécurité collaborative.

Dans cette perspective, un atelier de renforcement à l’intention de journalistes et activistes sur la thématique de sécurité collaborative en vue d’outiller les médias pour améliorer leur ligne éditoriale, article et reportage sur les questions sécuritaires.

Au cours de cette journée d’atelier, l’approche a été participative et interactive avec des présentations des modules (Police de Proximité ou approche collaborative de sécurité entre FSI et communautés ; Rôle des journalistes dans les efforts de Paix et de sécurité et Médias Quelle contribution pour une sécurité inclusive ou une gestion partenariale de la sécurité)

 

Bokoum Abdoul Momini

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