Valorisation de la fonction enseignante : Le régime des indemnités adopté décrié

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Le conseil des ministres a adopté le mercredi 6 août 2014 un projet de décret portant modification du décret n°337/P-RM du 24 novembre 1979 fixant le régime des indemnités allouées au personnel enseignant. Cette décision du gouvernement concerne la prime de fonction des censeurs et surveillants des établissements scolaires. Elle passe de 6000 à 9000 F CFA. Cette décision est très mal appréciée dans le milieu scolaire.

 

Dans le cadre de la valorisation de la fonction enseignante, le gouvernement a, par le décret n°2012-177/P-RM du 19 mars 2012, procédé à la modification du régime des indemnités allouées au personnel enseignant en revoyant à la hausse le taux des indemnités.

Mais suite à des restrictions budgétaires, la diffusion et l’application de ce décret n’ont pu être effectives. Il s’agit, par le présent projet de décret en accord avec les syndicats, de procéder à la modification de la date d’effet du décret de 2012 en la fixant au 1er juillet 2012 au lieu du 1er janvier 2012.

En adoptant ce projet de décret, le gouvernement réitère l’engagement de veiller à l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel enseignant. Telle est sa conviction.

Cependant, ce geste du gouvernement n’a pas l’assentiment du milieu scolaire. A entendre un syndicaliste, ces avancées du gouvernement sont dérisoires. Et de dire “qu’il y a lieu de revoir carrément les conditions de vie des enseignants en plein déphasage avec le cours normal de la vie”.

Pour cela, les syndicats réclament un statut particulier pour les enseignants comme l’a été  pour la magistrature, la police, etc. Cette doléance date de plus de 20 ans. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui avait promis un lendemain meilleur au monde enseignant une fois élu, devra honorer sa promesse de confort de l’éducation, garante d’un développement durable.

Ousmane Daou

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