La ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a lancé, ce vendredi 17 décembre, un atelier national sur le thème : « échange sur le renforcement du dispositif de prévention et de gestion des conflits de travail au Mali ».
« Ces dernières années, le dialogue social n’a pas été à la hauteur des attentes au Mali », a affirmé Amadou Diadié Sangaré, Président du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM). Les nombreuses grèves dans le secteur du travail témoignent, selon le patron des patrons, de ce manque de dialogue. Aussi, Amadou Diadié Sangaré a dénoncé, un manque d’anticipation des conflits et la mauvaise foi dans l’application des accords.
« Les mécanismes de gestion de conflits du travail ont montré leur limite», a assuré le président du CNPM. Cela se manifeste, selon lui, par des retards dans l’exécution des accords à cause des mécanismes de suivi dépassés. « Il faut donc un nouveau mécanisme de gestion de conflits du travail au Mali », a plaidé Amadou Diadié Sangaré.
Faire l’état des lieux du dialogue social au Mali ; passer en revue les modèles nationaux de dialogue social dans l’espace UEMOA ; examiner les avant-projets de textes portant création d’un Conseil national du dialogue social au Mali, et la création d’une Cellule nationale du dialogue social. Telles sont les principales tâches assignées aux participants à l’atelier de trois jours qui prendra fin le 20 décembre prochain.
L’atelier fera un « diagnostic sans complaisance de ces thématiques », a affirmé Diawara Aoua Paul Diallo, ministre du Travail et de la Fonction publique et du dialogue social. Cela, a-t-elle souhaité, permettra d’aboutir à des recommandations pour poser les jalons d’une gestion « concertée et anticipée des conflits sociaux » dans le travail au Mali.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net