Scandale au centre national des concours de la Fonction publique : Le Directeur Adjoint Ibrahima Camara relevé par la ministre Aoua Paul sans “aucun motif valable”

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Son bureau cambriolé. Un ordinateur portable,  un sac et une somme d’argent emportés 

Le directeur adjoint du Centre national des concours de la Fonction publique, Ibrahima Camara, vient d’être relevé par la ministre en charge du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paul Diallo. Déjà, cette affaire suscite beaucoup de bruit au sein du Centre puisque certains cadres estiment que “cette décision est injustice et injustifiée”. Et ils sont prêts à tout pour soutenir Ibrahima Camara dans son combat qui n’est autre que de dire “la vérité, rien que la vérité” pour la bonne marche du service. On se souvient que le Centre national des concours a été écarté du processus du récent concours direct de recrutement dans la Fonction publique.

Depuis la nomination de Mme Diawara Aoua Paul Diallo à la tête du ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social dans le gouvernement de Dr Choguel Maïga, le torchon brûle entre elle et le Centre national des concours de la Fonction publique.

La structure, selon nos informations, a été mise de côté notamment dans le récent concours direct de recrutement dans la Fonction publique de l’Etat 2022. Cette situation qualifiée de “déplorable” a suscité beaucoup de bruit et elle a surtout créé une tension entre le département et certains responsables du Centre.

Certains cadres considèrent l’attitude de la ministre Diawara Aoua Paul Diallo envers le Centre national des concours de la Fonction publique comme une violation de ses prérogatives. Puisque ce service est la seule structure habilitée à organiser les concours en vue de pourvoir aux vacances d’emploi dans les services publics. A ce titre, il est chargé d’organiser les concours directs de recrutement des fonctionnaires dans la Fonction publique, d’organiser les concours professionnels d’avancement des catégories des fonctionnaires et d’organiser des tests de recrutement des agents contractuels de l’Etat.

Ce n’est pas tout. Le Centre est chargé aussi d’évaluer l’organisation et le déroulement des concours directs, des concours professionnels et des tests de recrutement des agents contractuels de l’Etat. Alors question, comment peut-on écarter le Centre national des concours de la Fonction publique dans l’organisation du recrutement dans la Fonction publique, en violation des textes portant sa création ? Ce qui est une première depuis la création de cette structure par Ordonnance N°09-008/P-RM du 4 mars 2009 sous Feu le Général Amadou Toumani Touré. On ne sait pas pourquoi. Et aucune explication officielle n’a jamais été donnée pour cela.

Le directeur adjoint du Centre national des concours, Ibrahima Camara, a toujours pris son courage en main pour dénoncer “certaines pratiques” qui n’honorent pas les autorités de la Transition et surtout son service. Ce qui lui a valu des menaces à plusieurs reprises. Puisque la gestion de la ministre Diawara Aoua Paul Diallo concernant le concours direct de recrutement dans la Fonction publique 2022 a été décriée. Ce sont les membres du Cabinet de la ministre qui sont plus impliqués dans cette affaire que les agents du Centre national des concours.

Après plusieurs menaces, la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social n’a trouvé d’autres moyens que de relever le nommé Ibrahima Camara de son poste de directeur adjoint.

Par Arrêté N°1600 du 20 mai 2022 portant nomination du directeur adjoint du Centre national des concours de la Fonction publique dont nous avons reçu copie, Mme Mariam Sanogo, N°MLE 0119 -266-E, Administrateur civil de son état, a été nommée directrice adjointe. Selon nos informations, le dossier pour relever Aboubacar Camara avait suscité beaucoup de bruit au niveau du Secrétariat général du gouvernement dans la mesure où la ministre Aoua Paul Diallo n’a avancé “aucun motif valable”. Pire encore, le directeur du Centre national des concours, Ousmane Magassi, n’a jamais motivé le départ de son adjoint pour la simple et bonne raison qu’il n’a commis de “faute grave”.

Malgré tout, la ministre Aoua Paul Diallo a eu gain de cause de son combat de se débarrasser d’un cadre intègre, rigoureux, honnête, incorruptible.

Coïncidence ou pas, le nommé Ibrahima Camara a été victime d’un vol commis dans son propre bureau, le week-end dernier. Les voleurs ont emporté une somme d’argent, son ordinateur portable de bureau et un sac en cuir. Les limiers du Commissariat du 1er Arrondissement sont passés en début de semaine pour faire le constat, avant d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et aussi mettre la main sur les voleurs.    

El Hadj A.B. HAIDARA

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1 commentaire

  1. Ce n’est pas en virant ce pauvre adjoint que toi, choguel et assimi pouvez cacher votre incompetence.

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