Revendications syndicales : Mme le ministre de la fonction publique et des Relations avec les institutions a montré ses limites : Des échecs à tous les niveaux des négociations et avec tous les syndicats.

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Mme Diarra Raky Talla, Ministre de la Fonction publique

Recalée à l’université de Dakar, elle n’a eu son salut qu’à travers des formations para universitaires pour se faire un diplôme. Ancienne prisonnière, et voilà que c’est sous IBK et grâce à un parti politique proche de Koulouba qu’elle se voit propulser ministre de la fonction publique et des Relations avec les institutions.

Et ce, depuis que les revendications fusent de partout. Mme Diarra Raki Talla vu son parcours chaotique utilise très généralement la presse pour diviser les syndicats en créant le doute dans l’esprit du peuple malien. Et voilà qu’aujourd’hui elle a en face d’elle les magistrats et les greffiers qui sont prêts à aller au charbon pour l’aboutissement de leurs revendications. Rien qu’à regarder tout près du Mali, les autres magistrats sont dans des  conditions idoines pour mener à bien leurs taches.

Mme Diarra Raki Talla se plaît à opposer les syndicalistes  en essayant de soudoyer certains au détriment des autres.

C’est ainsi que le préavis de grève de 72 h allant du 27 au 29 juillet 2016 a été déposé lundi 11 juillet 2016 dernier auprès du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions. Cette grève s’inscrit dans la droite ligne des revendications contenues dans le cahier de doléances déposé le 11 février 2016 avec 27 points de revendications.

Voici le contenu du cahier de doléances des magistrats. Ils emboîtent le pas aux enseignants du supérieur qui ont pu trouver gain de cause de l’alignement de leur salaire et avantage à leurs collègues de la sous-région.

“Saluant l’engagement des plus hautes autorités d’y remédier, le Sam, sur la base d’éléments de comparaison, en voie d’évolution ailleurs dans l’espace Uémoa au sein duquel le Mali se classe au 2e rang, le Sam soumet au gouvernement le présent cahier de doléances comportant les points de revendication suivants :

  1. le relèvement du budget du ministère de la Justice à hauteur de 10 % au moins du budget national, à compter de l’exercice 2017.
  2. L’alignement de Cour suprême sur les institutions de même niveau au regard du principe de la séparation des pouvoirs, au point de vue des traitements et avantages, ainsi que sa dotation en moyens suffisants nécessaires à son fonctionnement et lui permettant d’assurer le respect des engagements internationaux pris au nom du Mali ;
  3. le relèvement de la grille indiciaire des magistrats de :

– 350 à 750 pour le magistrat en début de carrière ;

– 1100 à 3500 pour le magistrat de grade exceptionnel.

  1. le rehaussement des indemnités de judicature à hauteur de 800 000 F CFA pour chaque magistrat.
    le rehaussement des indemnités de logement à hauteur de:

– 500 000 F CFA pour le magistrat de la Cour suprême

– 300 000 F CFA pour les autres magistrats.

  1. l’octroi de primes de responsabilité et de représentation à hauteur de :

– 500 000 F CFA pour le président de la Cour suprême et le procureur général près la Cour

suprême ;

– 400 000 F CFA pour les autres magistrats de la Cour suprême ;

– 350 000 F CFA pour le 1er président de Cour d’appel, le procureur général près la Cour d’appel, les chefs des services centraux du ministère de la Justice et le magistrat en détachement ;

– 300 000 F CFA pour tout autre magistrat de Cour d’appel ou tout autre magistrat de l’Inspection des services judiciaires ;

– 250 000 F CFA pour le président du Tribunal de grande instance, le président du Tribunal administratif, le président du Tribunal de commerce, le président du Tribunal du travail, le président du Tribunal pour enfants, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance ;

– 200 000 F CFA pour le président du Tribunal d’instance, le procureur de la République près le Tribunal d’instance et tout magistrat en fonction dans un service central ou assimilé du ministère de la Justice ;

– 150 000 F CFA pour tout autre magistrat d’une juridiction de premier degré.

  1. l’octroi d’indemnités de recherche à hauteur de :

– 200 000 F CFA pour chaque magistrat de la Cour suprême et le directeur national de l’Institut national de formation judiciaire ;

– 100 000 pour le directeur adjoint et le directeur des études de l’Institut national de formation judiciaire ;

  1. l’octroi d’une prime de risque d’un montant de 150 000 F CFA pour tout magistrat.
  2. l’extension des dispositions du décret n°2014-0837/PRM du 10 novembre 2014 aux magistrats (indemnités de représentation et de responsabilité, d’eau, d’électricité, de téléphone, de résidence, primes de zone, de domesticité et autres).
  3. l’octroi d’une prime, d’installation non taxable d’un montant de 2 000 000 F CFA, au jeune magistrat au moment de son entrée en fonction.
  4. l’Intégration des primes et indemnités aux salaires.
  5. la revalorisation des pensions des magistrats à hauteur de 50 pour cent.
  6. la dotation en carburant de tous les magistrats.
  7. la réparation des dommages matériels occasionnés aux magistrats lors des évènements survenus dans la partie nord du pays.
  8. l’élaboration d’un plan de carrière des magistrats et la classification des juridictions.
  9. l’élaboration du règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature.
  10. le respect des dispositions de l’article 8 de la loi n°02-054 du 16 décembre 2002 portant statut de la magistrature, relatives à l’installation solennelle des chefs de juridiction et de parquet.
  11. la conception d’un programme adapté de formation de base et le soutien à la formation continue des magistrats.
  12. l’inscription du Sam au budget du ministère de la Justice concernant les frais et charges afférents à sa qualité de membre de l’Union internationale des magistrats.
  13. l’octroi au Sam de sa place au sein du Conseil économique, social et culturel, conformément à l’arrêt n°76 du 15 août 2002 de la Section administrative de la Cour suprême.
    le renforcement des mesures de sécurité.
  14. la dotation de chaque magistrat en passeport de service, en général, et particulièrement ceux de la Cour suprême, les présidents des Cours d’appel, les procureurs généraux près les Cours d’appel et le directeur général de l’Institut national de formation judiciaire en passeport diplomatique.
  15. la dotation des magistrats de la Cour suprême, des chefs de juridiction et de parquet en véhicule de fonction.
  16. la dotation de chaque Cour d’appel, de chaque Tribunal de grande instance et de chaque Tribunal d’instance en véhicule d’extraction.
  17. la transparence dans l’attribution des titres de distinction et la disponibilité des critères d’avancement pour une meilleure prise en compte des magistrats.
  18. l’adoption d’un programme de logement des magistrats.
  19. l’exonération de la totalité des droits et taxes pour toute importation faite par le magistrat, chaque trois an.

Mme le ministre, ces revendications fondées et suffisamment justifiées n’ont autre but que l’instauration d’une justice indépendante, impartiale, crédible et transparente à laquelle notre peuple est en légitime droit d’aspirer”.

Yattara Ibrahim

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2 COMMENTAIRES

  1. Mes chers magistrrats ayez pitié de ce pauvre pays ne faite comme eux.Revenquer une justice pour tous les maliens et non pr une seule corporation pr garantir une stabilité à long terme pr ce pauvre pays pillé de tous les côtés par ces fils.

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