Revendications des travailleurs compressés : Ces fonctionnaires qui pillent l’Etat

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L’application du programme d’ajustement structurel (PAS) dans les années 80 a conduit à la liquidation de nombreuses sociétés et entreprises.

Il a été alors retenu en dépit du paiement des droits et indemnités aux compressés, un accompagnement à travers le versement aux intéressés de fonds d’insertion.

Mais ils sont des centaines à se transporter devant les tribunaux pour réclamer et obtenir des droits connexes comme le remboursement des retenues INPS-IGR au titre de fonds de réinsertion sur la base du salaire net, le paiement de différentiels de salaires sur la base des reclassements intervenus depuis dans leurs catégories, le paiement de fonds de réinsertion à des ex-travailleurs. Au début, ils ont multiplié les actions pour obtenir ce qu’ils appellent le dégel de la mise en exécution du protocole d’accord relatif au paiement de grosses de justice et aux dossiers de réclamation judiciaires

Cette énième pression a fait sortir les Etats et les bailleurs de fonds de leur passivité car les réclamations des compressés devaient être frappées par la prescription, les entreprises et sociétés ayant été liquidées depuis plus de dix ans. Ils sont sortis, surpris par les décisions de justice qui condamnent systématiquement l’Etat à verser de l’argent. Désormais, ces décisions seront attaquées d’autant plus qu’on a commencé à soupçonner un deal entre les acteurs de la justice et les responsables des compressés qui cèdent d’importants pourcentages des sommes à payer.

 Les révélations ont été faites par des compressés qui ont refusé de prendre part à la marche avortée du lundi 13 décembre 2004 et qui ont dénoncé la cupidité de leurs responsables. Ceux-ci ont arrêté toute activité pour vivre des indemnités, et ils vont jusqu’à accorder des crédits aux compressés qui les remboursent en y ajoutant une prétendue « prime de démarche » et de soi-disant pourcentages cédés aux cadres chargés du dossier au niveau du ministère des l’Economie et des finances.

Désormais, on cherche à mettre fin à toutes malversations car les bailleurs de fonds exigent un examen méticuleux de tous les dossiers et surtout l’épuisement de tous les recours juridiques avant tout paiement. Toutefois, il nous est revenu que des agents du ministère de l’Economie et des Finances participent à l’escroquerie dont est victime l’Etat. Ils font passer des dossiers sur lesquels ils obtiennent des pourcentages importants, soit 15 à 20% sur des fonds payés aux compressés. Avec une telle complicité, on voit mal comment le gouvernement pourra mettre fin aux détournements qui sont perpétrés au nom des agents compressés.

Abdoulaye Diakité.

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