Pour protester contre le deux poids deux mesures de la direction de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) et son Recteur, Pr Samba Diallo de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) dans le traitement des rétentions des salaires des enseignants de l’IUG, suite à la grève illimitée déclenchée le 8 mars 2016, le comité Snesup (Syndicat national de l’enseignement du supérieur) a organisé une conférence de presse le 9 juin dernier dans la salle des professeurs de l’institut. Elle était animée par le secrétaire par intérim du comité Snesup IUG, Waly Badji Sissoko, avec à ses côtés, le secrétaire aux relations extérieurs, Alassane Sidibé, le secrétaire aux revendications, Boubou Doucouré, etc. «La direction de l’IUG et le Rectorat ont coupé nos salaires du mois de mai, parce qu’on est en grève. Nous protestons et déplorons avec la dernière énergie cette entrave à la liberté syndicale. Mais nous protestons encore plus contre le deux poids deux mesures de notre direction et de son Rectorat dans la rétention des salaires des enseignants de l’institut. Nous dénonçons avec véhémence le fait que certains enseignants ont vu leurs salaires coupés et d’autres non. Il s’agit singulièrement de nos collègues enseignants contractuels (les enseignants recrutés par la direction et rectorat en cours du soir) qui continuent d’être payés alors que leurs salaires sont dus aux cours. Ce qui ne se fait pas à l’IUG, tout étant arrêté ici depuis trois mois. Qu’on ne nous paie pas nos salaires, mais qu’on nous paie nos dettes. Nous avons plus de 50 millions de FCFA d’arriérés d’heures supplémentaires, d’encadrement de frais de mémoires, etc.», a dénoncé avec mécontentement « le comportement maladroit » de la direction et du rectorat de l’IUG, le secrétaire aux revendications Boubou Doucouré.
Rappelons que la révision de l’article 2 du contrat autorisant les contractuels à donner 12h en cours du soir ; les paiements et intégralité des heures supplémentaires de cours au titre du deuxième semestre (S2, S4) de l’année universitaire 2013/2014 ; des frais de surveillance, de correction et de secrétariat au titre du premier semestre (S1, S3, S5) de l’année universitaire 2014/2015 ; de reliquat (38, 07%) des heures supplémentaires de cours au titre du deuxième semestre de l’année universitaire 2014/2015; des frais de surveillance, de correction et de secrétariat au titre du deuxième semestre (s2, s4) de l’année universitaire 2014/ 2015 ; la mise en place immédiat d’une commission de relecture des textes régissant l’UFP, sont les points de revendications du comité.
Hadama B. Fofana