L’Association des étudiants et diplômés en sciences de l’éducation (AEDSE) a animé, le 5 juin 2021, une conférence de presse à l’Amphithéâtre Kary Dembélé de l’Ecole Normale Supérieure (Ensup). Makan Sissoko, président de l’AEDSE, Oumar Aboubacrine, secrétaire général du Comité AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) de l’Ensup, Souleymane Ag Mohamed, membre de l’AEDSE étaient les principaux conférenciers. Ils ont, à l’occasion, dénoncé avec la dernière rigueur l’injustice, le deux poids deux mesures des autorités du pays à l’endroit des diplômés des sortants en science de l’éducation. Depuis la création de la filière des sciences de l’éducation en 2000, dénonce avec mécontentement le président de l’Aedse, Makan Sissoko, il n’y a eu qu’un seul recrutement à l’endroit des diplômés de cette filière par l’Etat : c’était en 2011. A l’occasion, seulement l’Etat n’a pris que 24 personnes sur des centaines de milliers de diplômés à la quête d’emploi. Depuis, proteste Makan Sissoko, il n’y a eu aucun autre concours à l’endroit des sortants de cette filière dans la fonction publique. Nous avons tenu cette conférence de presse pour d’abord, poursuit Makan Sissoko, président de l’Aedse, attirer l’attention des autorités du pays sur cette injustice à l’endroit des diplômés sortants de la filière des sciences de l’éducation du Mali. Nous rappelons aux autorités, ajoute Makan Sissoko, que tout le monde à droit de tenter sa chance dans les concours d’entrée à la fonction publique de l’Etat. «Qu’un citoyen, un diplômé ne vaut pas mieux qu’un autre. Que tout le monde doit être traité sur le même pied d’égalité, de la même façon par l’Etat. C’est pour cette raison que nous voulons désormais qu’à chaque concours, notre filière soit représentée. Peut importe le nombre de candidats que l’Etat va prendre, minime soit-il, nous voulons prendre part au concours de la fonction publique comme les sortants des autres filières. Nous pensons que nous méritons plus que d’être formés puis laissés pour compte. Nous voulons que des solutions idoines soient trouvées à cette maladresse», a fait savoir Makan Sissoko. A l’endroit de ces camarades étudiants et sortants de la filière des sciences de l’éducation. Makan Sissoko a appelé à l’union, au rassemblement pour faire bouger les lignes afin de pallier cette injustice.
Hadama B. Fofana