Dans le souci d’éclairer l’opinion nationale sur les concours directs de recrutement dans la Fonction Publique de l’Etat et celui de la fonction publique des collectivités territoriales au titre de l’année 2018, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Diarra Raky Talla était devant les journalistes le jeudi 21 février, dans les locaux de son département. Il ressort des données communiquées par la ministre Talla que 780 postulants ont été admis au compte de la fonction publique des collectivités territoriales et 770 pour le compte de la fonction publique de l’Etat dont 249 femmes au cours de l’année écoulée.
L’organisation des concours directs à la fonction publique d’Etat et de la fonction publique des collectivités fait toujours objet de suspicion dans notre pays. D’aucuns arrivent même à douter de la moralité de la conduite du processus. C’est donc pour éclairer la lanterne des uns et des autres que la ministre du Travail et de la Fonction Publique est sortie de son silence pour communiquer à la presse, les jalons posés par son département sous son égide, notamment au cours de l’année 2018.
En prenant la parole, la ministre Diarra Raky Talla a tout d’abord donné des éclairages sur le concours direct de recrutement dans la fonction publique des collectivités, organisé par la Direction Nationale de la Fonction Publique des Collectivités Territoriales(DNFPCT).
Selon elle, en 2018 la DNFPCT a organisé un concours de recrutement d’enseignants. Pour ce concours 781 postes étaient à pourvoir dont 110 de l’enseignement technique et professionnel, 90 de l’enseignement normal, 128 de l’enseignement secondaire général, 443 de l’enseignement fondamental et 10 de l’éducation préscolaire et spéciale. 11 326 candidatures ont été enregistrées, mais ce sont 10 229 qui ont concouru dont 1 744 femmes.
«À la suite des différents travaux, 780 ont été admis contre 781 postes à pouvoir » a dit Mme le ministre. De passage, elle a signalé que 139 faux diplômes ont été décelés suite aux travaux de dépouillement des dossiers.
Elle informera que la DNFPCT projette d’organiser en 2019 4 concours, dans les domaines suivants: administration générale, éducation, santé et développement social et emploi et la formation professionnelle.
Cette structure, qu’est la DNFPCT, dira la ministre de tutelle, depuis sa création en 2013 a organisé des concours directs de recrutement ayant permis de recruter 13 559 enseignants dans la fonction publique des collectivités territoriales et 1 076 agents de la santé et du développement social.
En ce qui concerne la fonction publique de l’Etat, elle dira qu’au titre de l’exercice budgétaire 2018, 930 emplois étaient à pourvoir. Ces postes se répartissaient comme suite : 161 pour le secteur de la santé, 62 agents pour le secteur de l’éducation, 213 agents pour le compte du développement rural et 391 agents pour les autres secteurs de l’administration publique.
Elle de préciser que dans ce nombre 103 emplois ont été réservés au recrutement par la voie de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). « Ces 930 emplois (y compris ceux réservés à l’ENA), soit 16,52% des besoins exprimés, induisent une masse salariale globale annuelle de 1 862 397 254 de FCFA » a-t-elle déclaré.
A en croire la patronne du département de la Fonction Publique sur 25 799 candidats inscrits, 23 529 dont 15 700 femmes soit 60,86 % et 103 en situation de handicap (0,40%) ont pris part aux concours. Parmi lesquels 67,24% des dossiers de candidature ont été enregistrés à Bamako.
« À l’issue du concours, 770 candidats ont été déclarés définitivement admis parmi lesquels, 249 femmes (soit 32,34%) et 5 en situation de handicap (soit 0,65%) » a indiqué Mme Diarra Raky Talla. Et de poursuivre qu’aux 770 admis, s’ajoutent 27 candidats dispensés, ce qui fera au total 797 candidats admis.
Pour terminer, elle signalera que 30 postes sont restés vacants dont : 29 pour défaut de moyenne et 1 pour défaut de candidature.
Jean Joseph Konaté