Police Technique et Scientifique : De nouveaux experts fin prêts

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Des sous-officiers de la Police nationale et maintenant experts en PTS viennent de boucler 3 semaines de formation. Durant ces semaines, les participants ont renforcé leur connaissance en tant que policier-maî­tre d’une scène de crime. La cérémonie de remise des attestations s’est déroulée le vendredi 19 août en pré­sence du Directeur adjoint de la formation de la police nationale et du représentant du Chef de la mission EUCAP Sahel Mali.

Cette présente formation a vu la participation de l’Ad­judant-chef Sidy SIMPARA, instructeur, formateur et expert en PTS. Les participants se sont très bien im­prégnés, avec une implication et une assiduité remar­quable, des différents modules abordés au cours de la formation.

Faire parler les « témoins muets »

Investigation, méthodologie, mesures sur place, pré­lèvements, conditionnements et stockage ont été au centre des échanges. Des modules très bien adaptés à l’évolution du phénomène criminel, selon le Direc­teur adjoint de la formation de la Police Nationale. Les policiers stagiaires, à présents experts en PTS, ont renforcé leur connaissance en matière de prélèvement d’empreintes sur un objet ou une personne.

Pour concrétiser les notions théoriques discutées dans la salle de cours, plusieurs scènes de crimes simulées ont permis d’être au plus près de la réalité du terrain. Pour souligner l’importance des indices dans l’étude d’une scène de crime, le co-formateur SIMPARA a affirmé que : « L’indice est un témoin muet qui ne ment pas. Il doit être correctement observé et judicieusement interprété ».

Assassinat de Mr. X

C’est une dispute qui a dégénéré et qui a conduit au meurtre de Mr. X. Les stagiaires ont été chargés de l’affaire pour élucider le mystère autour du meurtre et parvenir à trouver un éventuel suspect. L’enquête les a conduit à l’examen de 3 lieux suspects que sont l’appartement de la victime, un parking avec un véhicule abandonné et l’appartement d’un suspect. Ainsi, des véhicules, des armes, le corps de la victime ont été étudiés de façon très minutieuse par les participants. Un accent particulier a également été mis sur la photographie de la scène de crime et également et surtout le stockage des indices prélevés. En plus des traces biologiques, les traces numériques ont aussi été abordées à travers l’examen des téléphones portables, des antennes relais et du trafic internet.

Les indices ayant parlé, place au procès-verbal, pièce qui servira à la justice. La bonne rédaction de ce docu­ment est absolument nécessaire afin d’éviter que la procédure ne soit invalidée.

Au cours, de la cérémonie de remise des attestations, l’accent a été particulièrement mis sur l’appui technique de la PTS à l’enquête judiciaire. Les participants se sont, quant à eux, engagés à partager les connaissances acquises car selon eux : « aucune connaissance n’est utile si elle n’est pas partagée. Aw ni cé (merci en bam­bara) ».

Source: EUCAP Sahel Mali

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