Les travailleurs affiliés à l’UNTM sont sortis massivement hier mardi 1er mai pour célébrer lafête internationale du Travail. Avant le défilé, le secrétaire général de la centrale syndicale YacoubaKatiléa évoqué quelques préoccupations des travailleurs du Mali face à la cherté de la vie avant d’inviter les Maliens à la cohésion en cette période électorale.
L’Union Nationale des Travailleurs du Mali a organisé un défilé hier mardi 1er mai sur le Boulevard de l’Indépendance. Comme les années précédentes, les travailleurs affiliés à cette organisation syndicale ont répondu massivement à l’appel de leurs responsables.
«Au Mali, depuis 1952 avec le code Moutet, nous sommes dans la journée de 08 heures de travail. Mais en comparant la vie de nos devanciers de 1960 au début des années 70, on se rend compte qu’hier, l’on vivait mieux, l’on était loin de l’injustice sociale si banalisée aujourd’hui dans ses formes et dans sa gravité », a constaté YacoubaKatilé, secrétaire général de l’UNTM.
«Madame le ministre, malgré vos efforts pour le respect du droit et des libertés syndicales, nous assistons à des pratiques d’un autre siècle tels que les recrutements conditionnés au renoncement à toute activité syndicale, des contrats signés avec interdiction aux travailleurs d’en lire le contenu, la précarisation sans cesse croissante de l’emploi, les licenciements abusifs. Aujourd’hui, travailler et vivre de son salaire comme dans les années 60-70 est tout simplement une gageure », adéploré YacoubaKatilé.
«L’UNTM consciente de l’élargissement du fossé séparant les travailleurs maliens de ceux de la sous-région, dont les pays ne sont pas forcément en posture sécuritaire plus avantageuse que le nôtre, déposera dès le mercredi 2 mai, un cahier de doléances qui ne rejette pas la négociation, le dialogue, mais qui ne peut souffrir d’interminables réunions et discussions, alors que la faim, la soif, la maladie, l’inconfort matériel et psychologique font des ravages dans les masses laborieuses », a déclaré le secrétaire général de l’UNTM.Avant d’exprimer son inquiétude face à la situation actuelle du pays surtout en cette période programmée pour les élections générales. «Notre centrale ose dire que nul n’a le droit d’exposer le pays à des lendemains de convulsions post électorales. Il faut donc qu’à l’unanimité, les élections soient démocratiques sur toute l’étendue du territoire et pour tous les habitants », a conclu YacoubaKatilé.
MmeDiarra Raky Talla, ministre du Travail et de la Fonction Publique, Chargée des Relations avec les Institutions pour sa part dira qu’ils sont de cœur avec l’ensemble des travailleurs du Mali. «La fête du travail est devenue une fête de cohésion, d’entente et de communion entre les travailleurs, les employeurs et le gouvernement. C’est pourquoi, nous sommes appelés des partenaires sociaux du fait de la sensibilité de la question. Je vous félicite pour votre sens de responsabilité, d’écoute et surtout pour tout l’accompagnement que l’UNTM a procuré au gouvernement le long de ces années», a-t-elle laissé entendre. Avant d’ajouter: «A aucun moment, je ne me suis sentie ministre du Travail, je me suis sentie avec des sœurs et frères autour du gouvernement. Entre l’UNTM et le gouvernement, c’est le dialogue qui prévaut. Revendiquer est votre mission essentielle qui est la défense et la promotion des droits des travailleurs. Vous êtes dans votre mission en déposant un cahier et soyez assurés que ce cahier de doléances sera examiné et traité avec la plus grande diligence».Elle a donné l’assuranceaux travailleurs que leurs préoccupations seront prises en compte.
«Je tiens à vous dire que tous les engagements, tous les accords signés par le gouvernement avec les partenaires sociaux seront exécutés quelles que soient les difficultés. Ils pourront prendre du retard dans leur exécution dû aux difficultés techniques et financières. Mais sachez que le président IBK est résolument engagé à respecter sa parole. Soyez certains que nous continuons à œuvrer à la mise en œuvre des accords signés entre le gouvernement et les partenaires sociaux», a-t-elle rassuré.
Par rapport à l’inquiétude des travailleurs concernant la tenue des élections dans des conditions optimales de transparence, elle dira que le gouvernement a pris sa responsabilité.
«Nous sommes à une phase ultime, les consultations ont été inclusives et participatives. L’audit du fichier électoral ne souffre d’aucune ambiguïté, ni d’aucune observation, ni de contestation. Nous sommes résolus à faire ces élections parce qu’il n’y a pas d’autres alternatives prévues par la constitution du Mali. Nous devons resterlégalistes en respectant cette constitution qui consacre cette démocratie dont vous avez été les principaux acteurs. Soyez certains que toutes les dispositions sont prises pour que ces élections se tiennent sur l’ensemble du territoire national et dans la plus grande transparence», a-t-elle laissé entendre.
Moussa Sékou Diaby
Et encore faut leurs paroles soient tenu
Dixit ce que disait Sitting bull…
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