Dans le souci de la redevabilité et de la transparence, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Diarra Raky Talla a animé, le mercredi 24 janvier, dans la salle de conférence de son département, un point de presse pour les résultats des concours directs de recrutement dans la fonction publique d’État 2017. Pour la circonstance, elle était entourée de son secrétaire général, Yaya Gologo et plusieurs de ses cadres.
À l’entame de ses propos, le ministre en charge du Travail dira qu’au titre de l’année budgétaire 2017, 814 emplois à pourvoir ont été mis en compétition et repartis entre les différents cadres : Administration générale, Agriculture et Génie rural, Arts et Culture, Action sociale, Élevage, Eaux et forêts, Industrie et Mines, Services économiques, Informatique, Statistiques, Information et Audiovisuel, Affaires étrangères et Santé. Ils concernaient toutes les catégories : A, B2, B1 et C.
Et de poursuivre que sur les 23 413 candidats inscrits, 21 102 dont 12 643 femmes, soit 53, 99 % et 127 en situation de handicap (0,54 %) ont pris part auxdits concours. Aussi, 68,74 % des dossiers ont été enregistrés à Bamako. « Les concours se sont déroulés les 4, 5, 11 et 12 novembre 2017 dans les centres de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Bamako », a-t-elle précisé.
805 candidats déclarés admis sur 814 poste à pourvoir
Elle ajoutera qu’à l’issue des concours, 733 candidats ont été déclarés définitivement admis, dont 227 femmes (30,96 %) et six candidats en situation de handicap (0,84 %). S’y ajoute 72 candidats dispensés de concours pour les corps où le nombre de candidats était inférieur au nombre de postes à pourvoir. Donc, dit-elle, ce sont 805 candidats qui ont été déclarés admis aux concours directs de recrutements dans la fonction publique d’État 2017.
Par rapport à la situation des faux diplômes décelés parmi les dossiers enregistrés, le ministre a indiqué que comme à l’accoutumée, la vérification des diplômes des candidats admissibles a révélé huit cas de falsification de diplôme notamment un cas dans les corps des Administrateurs de l’action sociale (spécialité psychologie), des Techniciens de l’Industrie et des Mines (spécialité hydraulique), des Agents techniques. Quatre cas de faux diplômes ont été révélés dans le corps des Agents techniques de l’Élevage et deux cas pour le corps des Adjoints des Services économiques. À l’en croire, ces cas de falsifications de diplômes seront transmis au Pôle économique afin de mener des enquêtes et poursuivre les auteurs devant les tribunaux. « Les actions en justice contre les auteurs de falsification de diplômes lors des concours de recrutements de 2016 ont permis de diminuer de moitié le nombre de faux diplômes cette année », a renchéri le ministre Talla.
1,3 milliards de masse salariale pour les 814 emplois mis en compétition
D’après le ministre, en marge des concours et l’application de l’article 18 du Statut général des fonctionnaires, un quota de 5 % des emplois à pourvoir a été réservé aux candidats en situation de handicap. « Les candidats en situation de handicap ont été classés par ordre de mérite et les 41 premiers sur la liste ont été retenus. Le projet d’arrêté d’intégration dans la fonction publique d’État concernant ces 41 personnes en situation de handicap est dans le circuit de visa au Secrétariat général du gouvernement », a laissé entendre le ministre.
À ses dires, les 814 emplois mis en compétition doivent induire une masse salariale annuelle de 1 309 413 642 FCFA. « Conformément à la volonté politique du président IBK de créer 200 000 emplois durant son premier quinquennat, le gouvernement a consenti de gros efforts pour rehausser le montant de l’enveloppe destiné au recrutement de nouveaux agents dans la fonction publique d’État. C’est ainsi que le montant de l’enveloppe destiné au recrutement dans le secteur de la santé est passé de 600 millions de FCFA en 2016 à 1,62 milliard de FCFA en 2017 », a-t-il déclaré.
Quant aux concours professionnels d’avancement de catégorie, elle a rappelé que 250 emplois à pouvoir avaient été mis en compétition et répartis entre les différents cadres : Administration générale, Construction civile, Industrie et Mines, Douanes, Finances, Impôts, Trésor, Services économiques, Santé, Travail et Sécurité sociale. Ils ont concerné uniquement les catégories C à B1 (135) et B1 à B (115).
Des postes vacants pour défaut de candidature ou pour défaut de moyenne
Pour la conférencière, les concours se sont déroulés les 18 et 19 novembre 2017 à Bamako (centre unique). À l’analyse, dit-elle, sur 2 359 candidats inscrits 2 092, dont 1 319 femmes, soit 55,91 % ont pris part auxdits concours. À l’issue des concours, 226 candidats ont été déclarés définitivement admis, dont 107 en catégorie B2 et 119 en catégorie B1. Aussi, 78 des candidats admis sont des femmes, soit 34,51 %.
Il convient de noter que pour les concours directs de recrutements dans la fonction publique d’État 2017, neuf postes sont restés vacants, dont cinq pour défaut de candidature et quatre pour défaut de moyenne (la moyenne d’admission étant 10/20 ou plus). En ce qui concerne les concours professionnels, 24 postes sont restés vacants, dont 14 pour défaut de candidature et dix pour défaut de moyenne.
Mama PAGA