Lutte contre le chômage des jeunes : L’ADIDE demande au gouvernement de rehausser le taux de recrutement

0

Face au taux élevé de chômeurs au Mali, l’Association des Demandeurs et Initiateurs d’Emplois (ADIDE) n’est pas allée avec le dos de la cuillère. Elle interpelle le gouvernement malien sur la nécessité d’employer les jeunes dans des structures publiques et parapubliques. L’association a rencontré la presse dans les locaux de la Bourse du Travail. Objectif : expliquer aux hommes de média le cahier de doléances soumis au gouvernement.

Selon Samakoun Sissoko, Secrétaire Exécutif National de l’ADIDE, ce taux a atteint le seuil critique. Aujourd’hui, les chômeurs se comptent par milliers à travers tout le territoire national. Créée le 19 octobre 1988 dans un contexte socio-économique et politique assez particulier, l’ADIDE s’était fixée comme but principal d’œuvrer pour le plein emploi des jeunes. Dans ce cadre, elle a élaboré en février 1991, un cahier de doléances récapitulant les préoccupations, réflexions et alternatives sur la problématique de l’emploi des jeunes. A la faveur des événements de Mars 1991, ce document a bénéficié d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, a rappelé M. Sissoko. Avant d’ajouter que les jeunes diplômés sont aujourd’hui victimes de pratiques malsaines rendant difficile leur insertion socioprofessionnelle. Ces pratiques ont pour nom, les recrutements clandestins dans la Fonction Publique, la prolongation  de l’âge de la retraite pour les vieux routiers, le manque de politique générale d’emploi des jeunes. « Nous demandons l’arrêt de ces pratiques qui n’honorent pas notre démocratie et créent par ailleurs des frustrations chez les victimes. L’Etat doit jouer son rôle régalien de garant de la stabilité sociale, de la sécurité des fils du pays », a-t-il dit. « L’emploi basé sur le clientélisme, le népotisme, le favoritisme par affinités sociales, politiques ne fait que créer des aigris dans notre pays.», renchérit-il.

A travers un cahier de doléances en 21 points remis au Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle,  Samakoun   interpelle les autorités actuelles sur les risques que courent les jeunes diplômés sans emploi. Selon lui, la solution réside dans la mise en place d’un programme massif de recrutement des jeunes diplômés dans les fonctions publiques de l’Etat et des Collectivités ; la revue à la hausse des quotas de recrutement des concours d’entrée à la fonction publique de 4 000 à 5 000  personnes par an ; l’octroi d’un statut particulier aux jeunes diplômés sans emploi ; l’adoption d’une politique de dégraissage de la fonction publique par la mise en retraite de tous les fonctionnaires ayant plus de 35 ans de service…
 
Cependant, le Secrétaire Exécutif a privilégié le fil du dialogue pour résoudre ce problème de l’emploi des jeunes qui est devenu une gangrène sociale. Il n’a pas exclu d’autres formes de lutte. A noter que l’association a été reçue par le Conseiller  chargé de la Jeunesse à la Présidence de la République,  Dr Moussa Sissoko, sur ordre du Chef de l’Etat.

On peut dire sans risque de se tromper que l’ADIDE revient d’un long sommeil  après sa création, il y a plus de 20 ans.
Hassane Kanambaye

Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs du Mali
Œuvrer pour des ressources humaines compétentes

L’association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs du Mali (ACIAM) a organisé le 16 juillet 2011 une remise de diplômes Professionnels en audit interne (DPAI) à quatre récipiendaires, membres de l’association. La cérémonie était présidée par le vérificateur général, Amadou Ousmane  Touré en présence du président de l’ACIAM Bréhima Amadou Haïdara, de certains membres et de nombreuses personnalités.

C’est dans le cadre de ses activités de formation et de sensibilisation que l’ACIAM s’est inscrite dans notre pays comme un vecteur incontournable de promotion de la bonne gouvernance. La présente remise de diplôme illustre l’engagement et le dynamisme de l’association en faveur du développement de la pratique professionnelle de la fonction audit dans les organisations maliennes pour leur essor. C’est donc un diplôme professionnel qui va permettre d’acquérir entre autres : la  maîtrise des connivences nécessaires à la pratique de l’audit interne et l’aptitude à conduire une mission d’audit interne grâce à des démarches et techniques appropriées en conformité avec les normes de la profession. Il s’agit là, d’une performance individuelle et d’une opportunité de taille pour l’ensemble du secteur qui voit ses capacités renforcées. Pour Bréhima Amadou Haïdara, président de l’association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs, les ambitions de l’ACIAM visent à élever le pays au niveau des standards internationaux en matière d’audit. «  Nous allons cultiver la persévérance, la ténacité pour vaincre les difficultés et surmonter les obstacles  » a-t-il dit. Avant d’exhorter les récipiendaires à porter haut le flambeau de l’ACIM dans les actes qu’ils poseront sur le plan professionnel et dans le respect du code de déontologie et enfin des normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne. Dans son intervention, le vérificateur général Amadou Ousmane Touré qui n’a pas caché ses joies en saluant l’initiative de l’ACIAM, a  félicité les lauréats maliens du diplôme professionnel en audit interne, édition 2011. D’après lui, c’est le fruit de leur courage et de leur mérite. Pour lui, l’ACIAM est un partenaire au premier plan non seulement pour le bureau du vérificateur général, mais aussi pour l’ensemble de la profession.

La seconde partie de la c cérémonie a été marquée par une conférence débats sur le thème «  audit interne et lutte contre la fraude  ». Animée par deux experts de l’association, les conférenciers  ont donné  non seulement tous les éclairages sur l’audit interne, mais également toutes les explications sur les différentes facettes de la fraude.

Ce diplôme, faut-il rappeler, a été mis en place par l’institut français du contrôle et de l’audit interne en collaboration avec certaines associations d’audits internes dont celle du Mali. La formation  pour l’obtention de ce diplôme a été localisée au Mali en 2008. L’examen se déroule une fois par an dans tous les pays affiliés à l’institut français et les feuilles d’examen sont corrigées en France.
Bréhima Coulibaly

Commentaires via Facebook :