Le ministre du travail et de la Fonction publique, Diarra Raky Talla persiste et signe : “Le gouvernement a déboursé plus de 97 milliards FCFA pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de 2013 à nos jours”

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Le ministre Racky Talla à propos du recrutement des fonctionnaires dans la fonction publique :
Racky Talla, ex-ministre de la Fonction publique

“Nos services ont enregistré 262 préavis de grève dont 139 dans le secteur public et 123 dans le secteur privé”

 Le ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions, Mme Diarra Raky Talla, a profité de la fête du travail, célébrée le 1er mai, pour faire le bilan de septembre 2013 à nos jours. Selon elle, le gouvernement a déboursé 97 milliards 300 millions de F CFA pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Cela à travers notamment des octrois ou augmentations de salaires ou primes et indemnités. Ce n’est pas tout. Les services du département ont enregistré de septembre 2013 à nos jours, 262 préavis de grève dont 139 dans le secteur public et 123 dans le secteur privé.  

En marge de la célébration de la fête du travail, le 1er mai 2018, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Mme Diarra Raky Talla a livré un message la veille à l’endroit de l’ensemble des travailleurs du Mali. L’occasion était bonne pour elle de rappeler le contexte de cette célébration.

“L’histoire nous apprend que c’est le 1er mai 1884 que les principaux syndicats ouvriers des Etats-Unis se sont donnés deux années d’actions pour imposer une limitation de la journée de travail à huit heures. Cela s’est traduit, notamment, par des mouvements de grève et des affrontements sans précédent. En mémoire de cette journée, la 2e Internationale socialiste, réunie à Paris en 1889, décida de faire du 1er mai une journée de revendications ouvrières. Au Mali, les travailleuses et les travailleurs ainsi que leurs organisations représentatives ont toujours joué un rôle déterminant dans le processus de développement politique, économique et social, en leur qualité de partenaires sociaux. A cet égard, en ma qualité de ministre en charge du Travail et de la Fonction publique, je puis témoigner que les portes de mon département n’ont jamais été fermées à une quelconque sollicitation”. Et de préciser : “Au-delà de la commémoration du souvenir des travailleurs tombés, le 1er mai 1886 pour l’amélioration de leurs conditions de travail, la fête du travail est l’occasion pour les travailleurs mais aussi pour les gouvernants d’évaluer les progrès accomplis et d’explorer de nouvelles perspectives”.

Le ministre Raky Talla a profité de cette célébration pour faire le bilan des activités de son département de septembre 2013 à nos jours, notamment dans le cadre des préavis de grève, l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.  “De septembre 2013 à nos jours, mes services ont reçu, 262 préavis de grève dont 139 dans le secteur public et 123 dans le secteur privé ; soit un taux moyen de 55 par an. Pendant la même période, il a été enregistré 11 cahiers de doléances.

Pour la période de septembre 2013 à juillet 2017, on dénombre 1920 visites d’entreprises, soit 505/an, 42/mois ; 6446 litiges individuels gérés ou transmis au Tribunal du travail, 169/an, 141/mois ; 1027 accidents de travail dont 20 cas mortels.

Au cours de la période de septembre 2013 au 31 mars 2018, les services du travail ont visé 142 820 contrats de travail, soit 34 004/an, 2833/mois. Conformément au Programme du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le gouvernement, au cours de la période sus-indiquée, a considérablement contribué à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleuses et travailleurs du Mali, à travers notamment des octrois ou augmentations de salaires ou primes et indemnités.  L’ensemble de ces mesures se chiffrent à près de 97 milliards 300 millions. Comme illustration, on peut citer : la révision à la hausse des primes et indemnités des agents de l’Etat et l’octroi de nouvelles primes et indemnités, dont l’incidence financière, pour l’Etat, s’élève à plus de 75 milliards de F CFA ; l’augmentation de la valeur du point d’indice des fonctionnaires de 20 % passant de 330,75 F CFA en 2015 à 400 F CFA en 2017 ; l’augmentation de plus de 30 % à plus de 100 % de l’indemnité de déplacement et de mission, communément appelée ‘frais de mission’ à l’intérieur et à l’extérieur ;  la baisse de 8 points du taux de l’impôt sur les traitements et les salaires (ITS) ; l’augmentation du taux des allocations familiales qui passent de 1500 F CFA à 3500 F CFA en général et à 4000 FCFA pour les enfants handicapés ; l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui passe de 28 460 à 40 000 F CFA ; la valorisation des indemnités de responsabilité, de fonction spéciale, de logement et de sujétion ; l’augmentation des primes et indemnités des magistrats, du personnel socio-sanitaire, des surveillants de prison, des enseignants de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ; l’adoption d’une loi portant protection sociale des fonctionnaires de l’Etat en matière d’accident de travail et de maladies professionnelles. Sans oublier la baisse des tarifs d’électricité, en 2014, en ce qui concerne la basse tension pour les ramener à leur niveau de juin 2014″. Avant d’ajouter : “Face à l’inévitable augmentation des tarifs d’électricité, l’Etat s’est engagé, pour 2018, à apporter une subvention de 27 milliards F CFA. Ce qui amène les efforts financiers à près de 117 milliards 300 millions. Ces efforts n’intègrent pas ceux très importants déployés pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel des Forces armées.

Ainsi, des efforts ont été consentis à l’égard de tout le monde, salariés et non-salariés : baisse et subvention des tarifs d’électricité ; tous les salariés, publics et privés : diminution du taux de l’ITS, l’augmentation du SMIG ; tous les travailleurs de l’administration d’Etat : augmentation de salaire et de primes et indemnités ; plusieurs  secteurs : les Forces armées et de sécurité, l’enseignement supérieur, l’éducation nationale, la justice, les affaires étrangères, la santé, les services du travail, j’en passe. Le gouvernement a procédé, de concert avec les organisations d’employeurs et de travailleurs, à la relecture du Code du travail afin de créer un environnement juridique favorable à l’accroissement des investissements, tant nationaux qu’étrangers”.

Aux dires du ministre Raky Talla, le 30 décembre 2017, un arrêté complétant la liste des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans a été signé.

“Le 19 octobre  2015, le Mali a ratifié les conventions de l’OIT. Il s’agit du Protocole n°29 sur le travail forcé, de la Convention n°122 sur la politique de l’emploi, de la Convention n°88 sur les agences publiques de placement, de la Convention n°155 sur la santé et sécurité des travailleurs, de la Convention n°181 sur les agences privées de placement de l’OIT. On peut aussi souligner la signature, le 14 avril 2016, du Programme pays de promotion du travail décent (PPTD-Mali), entre le gouvernement du Mali, les partenaires sociaux et le Bureau international du travail (BIT)”, dira-t-elle.

Le ministre Raky Talla a mis un accent particulier sur le dialogue social. “Le gouvernement a toujours fait du dialogue social son credo. En effet, le dialogue social est un défi permanent et une nécessité pour aboutir à un développement durable. Convaincu que l’emploi productif est la voie qui permet aux populations de s’affranchir véritablement de la pauvreté, l’objectif fondamental poursuivi par le gouvernement, conformément à la vision de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéïta, président de la République, chef de l’Etat, est de faire en sorte que chaque femme et chaque homme puissent accéder à un travail décent, c’est-à-dire un travail suffisamment rémunéré et accompli dans des conditions qui préservent la sécurité, la santé et la dignité du travailleur.

Le gouvernement du Mali a conscience qu’en dépit de ce qui a été fait, beaucoup de défis restent encore à surmonter pour améliorer progressivement et substantiellement la qualité et le niveau de vie et les conditions de travail de nos compatriotes. C’est pourquoi, le gouvernement envisage de tenir des Assises nationales du dialogue social afin d’aboutir à l’élaboration d’un Pacte social, des élections professionnelles de représentativité, de créer le Conseil national du dialogue social, de faire la revue de la politique salariale, en passant, notamment par l’harmonisation des primes et indemnités et la formation des acteurs du dialogue social”.

S’agissant des leaders syndicaux, Mme Diarra Raky Talla a saisi cette occasion pour rendre, au nom du chef de l’Etat et de celui du gouvernement, un hommage mérité aux travailleuses et aux travailleurs de tous les secteurs d’activité pour leur sens du devoir, leur attachement à la nation, leur abnégation et, parfois, leur sens du sacrifice !

“Je ne pourrais terminer mes propos sans rendre un hommage très particulier à ces autres travailleurs que sont nos vaillantes Forces armées et de sécurité, qui au frais du sacrifice ultime, assurent la quiétude de nos villes et campagnes. C’est avec vous, chers frères et sœurs, ‘travailleuses et travailleurs’ du Mali que notre pays restera debout, et avancera inexorablement vers son objectif essentiel de devenir bientôt un pays émergent. C’est donc dans la confiance et la cohésion qu’il nous reviendra à toutes et à tous de bâtir un avenir meilleur, pour notre cher Mali”, a-t-elle conclu.          

                                A.B. HAÏDARA

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