Le climat social, en dépit de la crise sécuritaire que connaît le Mali, n’est guère apaisant. Des grèves en séries imminentes sont annoncées par plusieurs syndicats du pays. A travers cette triste réalité, l’attelage autorités de la Transition – Syndicats des Travailleurs, apparaît irréalisable. Il est devient alors urgent pour le Gouvernement de la Transition de prendre des mesures d’anticipation afin que le Front social ne dégénère davantage aux grand dam des populations déjà très démunies par la crise économique mondiale, née de la guerre en Ukraine.
En cette fin d’année 2022, le Front social est bien en ébullition. Des préavis de grève sont déposés par des syndicats de plusieurs secteurs d’activités. Déjà les syndicats de magistrats, qui ont épuisé cinq (5) jours de grève, la semaine écoulée, promettent la reconduction de leur mouvement. Lequel est survenu quelques jours seulement après celui des syndicats de l’Education nationale qui a visiblement paralysé le système éducatif national. Au même moment, il est attendu des débrayages dans d’autres secteurs de l’Administration publique. Alors que tout cela semble se passer dans l’indifférence du Gouvernement. Qui semble jouer la montre.
Les syndicats dénoncent le népotisme, le favoritisme, le clientélisme et le copinage au détriment de la compétence. En somme, ils dénoncent la mauvaise gouvernance des Autorités de la Transition pour motiver leurs mouvements de grève. Ainsi, d’après l’analyse du Secrétaire Général de l’UNTM, les autorités de la Transition, au lieu d’œuvrer à réduire le train de vie de l’Etat, vivent dans l’opulence. Cela, argumente-t-il, au détriment des travailleurs. Les syndicats dénoncent aussi des promesses non tenues du Gouvernement et une corruption rampante dans l’administration publique.
Toutefois le Gouvernement doit éviter la confrontation avec les syndicats. Il devient donc urgent pour les Autorités de la Transition de prendre des mesures adéquates d’anticipation afin que le Front social ne dégénère davantage. Cela, au grand dam des populations. Lesquelles sont déjà très éprouvées par la crise sécuritaire, les sanctions économiques et monétaires qu’a subies leur pays pendant plusieurs mois. Alors que la crise économique mondiale, née de la guerre en Ukraine, n’arrange pas les choses. Plus vite, serait le mieux !
Falaye Keïta