Front syndical: Le silence assourdissant du Ministère du Travail à une semaine de la grève annoncée par la Coses

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Moussa Bocar Diarra, président
Moussa Bocar Diarra, président

A une semaine de la grève de 72 heures allant du mercredi 10 au vendredi 12 décembre 2014 que la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (Coses) entend observer, aucune solution concrète n’est apparement envisagée par le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions que dirige le Ministre Bocar Moussa Diarra.

Après sa première grève de 72 heures, c’est-à-dire les 28, 29 et 30 octobre dernier, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (Coses), composée du Syntes, du Sypesco, du Synestp, du Sypesca et du Synapef, a déposé un nouveau préavis de grève de 72 heures allant du mercredi 10 au vendredi 12 décembre 2014. C’est le vendredi 21 novembre dernier que ce préavis a été deposé sur la table du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, M. Bocar Moussa Diarra.

Dans ce préavis de grève, la Coses dénonce : les mauvauses conditions de vie et de travail des enseignants ; la négligence du département de l’éducation dans le traitement des points de revendication de sa plateforme déposée depuis le 03 mars 2014, suivie d’une lettre de rappel et d’une demande d’audience sans suite ; le désagrément causé par l’intégration des enseignants à la Fonction publique des collectivités ; la disparité créée entre les enseignants par leur intégration dans la fonction publique de l’État et celle des collectivités ; le non respect du caractère volontaire de l’Assurance Maladie Obligatoire (Amo) et le non remboursement des sommes indûment prélevées sur les salaires des non adhérents.

Aussi le préavis compte t-il 14 points de doléances au nombre desquels on peut retenir : l’intégration effective de tous les enseignants à la fonction publique de l’État ; l’amélioration du statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement secondaire ; la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les fonctions publiques de l’État et des collectivités ; le payement sans délai de tous les arriérés de primes de hiérarchisation d’intégration, d’avancement et les heures supplémentaires ; la hiérarchisation sur titre des professeurs de l’enseignement secondaire recrutés de 2006 à 2010 ; la signature des arrêtés d’avancement des enseignants du secondaire de 2013 et de 2014 ; la diligence du concours d’agrégation au niveau de l’enseignement secondaire.

Par ailleurs, la Coses a déposé sa mémoire en défense depuis le 27 novembre dernier, elle  attend toujours la réaction du Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions. Apparemment, le Ministre du Travail semble ne pas avoir de solution appropriée aux problèmes posés par la Coses.

Pourtant notre pays a adopté plusieurs réformes afin d’améliorer la qualité de l’éducation et de l’apprentissage sur l’ensemble du territoire national, cependant  la mise en oeuvre de nombre des recommandations de ces réformes pose toujours problèmes. À la lumière de ces différentes réformes et des recommandations du forum national sur l’édication l’on comprend que tous les maux de l’école malienne sont connus de tous. Il suffirait donc tout simplement d’appliquer à la lettre ces différentes recommandations pour améliorer de façon extraordinaire la qualité de l’édication et de l’apprentissage dans notre pays.

Certains spécialistes s’accordent à dire que toutes les doléances des différents syndicats de l’éducation nationale ont leur réponse dans des recommandations qui dorment dans les tirroirs des autorités compétentes.

Tougouna A.TRAORÉ

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