Les membres du collectif de l’association des handicapés étaient face à la presse le 19 décembre 2019 à la Maison de la Presse. La conférence était animée par le président Sidi Mohamed Coulibaly.
Désœuvrés, délaissés et traités de tous les mots, les handicapés du Mali ne veulent plus se laisser faire. Au regard de leur situation d’handicape et le fait d’être marginalisé au sein de la société, le collectif des associations des handicapés diplômés et non diplômés montre leur mécontentement et font le point des rencontres avec les autorités.
‘’Nous sommes devenus des mendiants, des moins que rien des délaissés et une charge insupportable pour nos familles’’ sont les propos du président du collectif Sidi Mohamed Coulibaly. Pour le président, les handicapés demandent, aujourd’hui l’application de la loi portant intégration de 15% à titre exceptionnel dans la fonction publique et des secteurs privés et industriels voté en 2018. Cette loi vient renforcer les différentes lois et conventions internationales que le Mali a ratifiées. Malgré ces engagements, le Mali reste en marge de la prise en compte des handicapés dans le cadre du travail.
M Coulibaly a affirmé que leurs projets ne sont pas financés. Pour lui, les handicapés n’ont pas besoin de la pitié de quelqu’un, mais veulent être autonomes et gagnés à la sueur de leur front.
Le président a fait savoir que, le directeur national de la fonction publique des collectivités a rassuré qu’il mettra tout en œuvre pour la prise en compte des handicapés dans sa structure. Au -delà du directeur, le premier ministre, ministre de l’économie et des finances a rassuré aussi que les six (6) projets des handicapés soumis à son niveau seront financés d’ici la fin de l’année et qu’il y aura le décret d’application de la loi d’intégration de 15% des handicapés dans la fonction publique dont 5% pour les secteurs privés et industrielles.
Par ailleurs, Kadiatou Dembélé déplore la non prise en compte des handicapés sur l’autonomisation des femmes et la loi portant sur le genre. Selon elle, les handicapés ne sont associés à aucune activité de ce genre. ‘’Désormais rien ne sera plus comme avant on va tout faire pour que nos aspirations soient prises en compte au niveau de la fonction publique et du secteur privé’’, a laissé entendre Drissa Diarra
Boubacar Wagué