Pour juguler les crises successives dans le domaine du travail, le gouvernement, avant même le début de la Transition, avait émis la volonté d’organiser une «conférence sociale». Après moult péripéties, il a pu réunir en octobre 2022, durant 6 jours au CICB, les acteurs du monde du travail pour une conférence sociale qui a formulé 139 recommandations. Parmi lesquelles, le pertinent Pacte de stabilité et de croissance sociale entre le gouvernement et les syndicats. Bien qu’une mouture soit élaborée, sa validation ainsi que sa signature restent curieusement en stand by.
La conférence devrait amener plus de stabilité dans le pays et alléger le front social à travers l’effectivité de la mise en route d’un pacte de stabilité et de croissance. Les centrales syndicales, bien qu’elles aient toutes participé à ces assises pour sortir une mouture et parfaire les recommandations de part et d’autres, restent réservées pour certaines d’entre elles. L’ambiguïté plane donc sur ce projet de stabilité. Les centrales syndicales sont-elles de bonne foi ? Leur soutien à la transition est-il de façade ? Regards croisés de centrales syndicales qui ne semblent pas sur la même longueur d’ondes.