Le chef du gouvernement a pris position pour son ministre décrié face à nation mettant fin à la polémique en cours. Éclaboussé par le raté monumental du concours à la fonction publique et les appels à la démission du ministre en charge du secteur, le gouvernement n’en est pas effarouché au point de désavouer Fassoun Coulibaly. À travers le chef d’équipe en personne, Choguel Maïga, les autorités ont pris faits et cause pour l’intéressé en le dédouanant sur les canaux publics à la faveur de l’émission MALI KURA TA SIRA.
Et pourtant les faits sont si têtus que le patron de la Cité Administrative estime lui-même que le combat contre les faussaires est loin d’être gagné en dépit des dispositions et mesures aux fins de décourager leurs pratiques. Mais, évoquant le dernier concours de la fonction publique, il a laissé entendre que le cabinet de Fassoun Coulibaly a été plus surpris qu’il’n’est coupable de la déroute. Autrement dit, le scandale ayant entraîné l’annulation du processus d’élection est indépendant de la volonté du département dont plusieurs membres y compris le chef de cabinet sont impliqués. Ils traînent une complicité présumée dans un réseau de fraudes et de manipulations des résultats démantelé qui remet fortement en question la notoriété du ministre de tutelle en tant que responsable moral de la triche mais une parmi la panoplie d’acteurs sanctionnés dont certains par la destitution. Pire, ils sont désormais à disposition de la justice dans cette affaire qui met en exergue le manque de vigilance du Ministre de la Fonction Publique, compromettant ainsi la crédibilité de son département.
À l’heure du bras de fer du M5 qui le fragilise, attendons de voir si le PM en sorte indemne avant que la mise à jour de l’équipe gouvernementale soit activée.
En tout cas, près de 7 mois après le remaniement du gouvernement de rectification, l’équipe de Choguel Kokalla Maïga accumulent les impairs et lacunes et pourrait être visée par un limogeage avant la Tabaski.
I KEÏTA