L’effectif actuel des fonctionnaires au Mali est de 38 074, dont 9569 femmes qui représentent le quart de la fonction publique.rn
Par notion de service public, l’on peut comprendre l’acceptation de servir tout le monde. Par le principe du service public, l’intérêt général domine sur les intérêts partisans ou particuliers. Et le fonctionnaire est cet agent chargé d’assurer le service public.
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Selon le directeur national de la fonction publique, Sidy Traoré, le nombre de fonctionnaires au Mali se chiffre à 38 074 qui peut se repartir ainsi qu’il suit : catégories A (11 121), B1 (4909), B2 (16 818) et 5226 agents pour la catégorie C.
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Dans cet effectif, précise le directeur national, les policiers ne font pas partie quand bien même ils demeurent des fonctionnaires. Il en est de même pour les conventionnaires évoluant sous contrat, l’armée, les contractuels des collectivités. En somme, la fonction publique se compose de 28 505 agents représentant 74,86 % de l’effectif.
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S’agissant des femmes, elles sont au nombre de 9569, soit 25,13 % ou le quart de la fonction publique. Une situation qui s’expliquerait, selon notre interlocuteur, par des facteurs socioculturels qui pèsent sur des femmes à travers notamment les mariages précoces en milieu rural où le taux de scolarisation des filles est encore faible.
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Aux dires de M. Traoré, une classification par âge des agents publics permet de se rendre à l’évidence que 2848 agents sont dans la tranche d’âge 19-30 ans, 8404 fonctionnaires se situent entre 31 et 40 ans, 11 594 agents de 41 à 50 ans. Et ceux qui ont 51 ans et plus sont au nombre de 15 228.
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A la lecture de ses chiffres, on peut en conclure qu’au moins 70 % des effectifs de la fonction publique ont au moins 40 ans, et 39,99 % ont un minimum de 50 ans. Les magistrats et les professeurs de l’enseignement supérieur restent plus longtemps en fonction suivant leur statut (63 ans).
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Dans tous les corps de la fonction publique, il y a un plan de carrière. « Les fonctionnaires sont regroupés par cadres correspondant à la vocation générale du personnel se trouvant dans ce cadre. Par exemple, au niveau de la santé, il y a des médecins, des techniciens supérieurs et techniciens de santé. Chacun constitue un corps rassemblé dans un cadre et tous ont vocation à soigner. L’éducation c’est la même chose : c’est la vocation d’enseigner », explique Sidy Traoré.
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Il ajoute que le plan de plan de carrière repose sur une structuration. « Quelqu’un qui débute au bas de l’échelon peut, par voies de concours, de formation accéder à la catégorie supérieure. C’est le cas d’un technicien de santé qui peut devenir un jour médecin ».
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De plus, il existe également un plan de carrière pour l’occupation des postes définis par le statut particulier de la loi 94-09 de la charte des services publics portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du fonctionnement des services publics.
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A en croire le directeur national, les problèmes inhérents à la gestion de la fonction publique tiennent en partie à la non-intégration des valeurs du service public par des fonctionnaires. « Il faut que les fonctionnaires intègrent les valeurs de service public, c”est-à-dire beaucoup d’humilité. L’usager ne doit pas venir en quémandeur de prestations mais en demandeur. Le fonctionnaire ne doit pas être traité non plus comme un esclave mais un serviteur ».
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Pour M. Traoré, si l’on parvient à faire ce changement de mentalité, les problèmes de l’administration malienne seraient résolus à 90 %.
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Il existe deux types de sanctions contre les fonctionnaires fautifs. Il y a les sanctions du 1er degré prises pour faute mineure. Elles concernent l’avertissement et le blâme. Quant aux sanctions du second degré, elles interviennent lorsque la faute est jugée grave. Elles vont de l’abaissement d’échelon à la révocation avec ou sans droit à la pension en passant par l’abaissement de grade, l’exclusion temporaire.
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Mais pour qu’on arrive à ces différentes étapes, explique Sidy Traoré, le fonctionnaire doit être traduit devant le conseil de discipline présidé en principe par le directeur national de la fonction publique, les représentants de l’administration de l’agent en cause, les syndicats.
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« J’ai tenu beaucoup de conseils de discipline et des fonctionnaires ont été sanctionnés. Je me rappelle encore en 1991, un infirmier de santé a vendu des vaccins avariés à une famille dont un enfant a été mordu par un chien enragé. Un conseil de discipline s’est tenu sur la question et il y a eu un arrêté de licenciement de l’infirmier », se souvient-il.
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rn5 octobre 2007″