Fonction Publique du Mali : Le retard des salaires est encore une réalité

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Mme Diarra Raky Talla, Ministre de la Fonction publique

Au moment où nous mettions sous presse, les enseignants de la fonction publique des Collectivités des établissements secondaires de la capitale n’ont pas perçu leur salaire du mois de janvier. Toute chose qui explique la paralysie dans laquelle les lycées et écoles techniques publics se trouvent depuis le lundi dernier.

Si vous demandez aux enseignants relevant de la Fonction publique des Collectivités qu’est-ce qui a changé dans leur quotidien avec le régime d’IBK, pur toute réponse, ils pourraient vous jeter un morceau de craie à la figure. Car ils continuent toujours à compter des mois de 40 à 45 jours avant de percevoir leur salaire. C’est une situation qui ne date certes pas de l’ère IBK, mais force est de reconnaître qu’elle s’est amplifiée avec le pouvoir actuel. Et singulièrement pour toucher les enseignants du District de Bamako.

Pour une énième fois, et pour se faire entendre, les enseignants de la Fonction publique des Collectivités ont enclenché, depuis le lundi  8 février dernier un vaste mouvement d’arrêt de travail. Un mouvement dans lequel ils ont eu le soutien d’autres syndicats. Comme le Syntes (Syndicat des travailleurs de l’enseignement secondaire). En effet, les militants du Sypesco et du Synesec entendent ainsi protester contre le retard répétitif de leurs salaires. Selon certains professeurs du secondaire que nous avons rencontrés, cette situation qui dure depuis près de 5 ans est devenue une sorte rituelle mensuelle.

«Presque le 5 de chaque mois, nous sommes obligés d’arrêter les cours et attendre qu’on nous paye nos salaires », a regretté un enseignant d’un établissement de la Rive gauche « Tout se passe dans l’indifférence des autorités et l’ignorance de l’opinion publique réduite à croire seulement que nous sommes toujours en grève. Or, c’est très souvent pour nos salaires ». Pour quoi cette discrimination ? Les enseignants de la Fonction publique des Collectivités sont-ils devenus les mal-aimés du pays ?

La question est d’autant importante que, selon nos interlocuteurs, alors que leurs collègues de la Fonction publique de l’Etat sont toujours payés entre les 21 et 25 des mois, les professeurs des Collectivités doivent attendre entre la fin du mois et une semaine après le mois suivant. A titre d’exemple, le salaire du mois de janvier qui n’a pas encore été payé aux enseignants des Collectivités jusqu’à ce jour encore l’a été à leur collègue fonctionnaires de l’Etat le 27 janvier. Donc avant même la fin du mois de janvier.

« Vous trouvez cela normal entre deux travailleurs du même service et qui font  les même boulots ? », s’interroge un autre « prof » qui se dit convaincu que puisque les autorités sont au courant et qu’elles n’envisagent aucune solution, donc le régime se soucie très peu du sort des élèves. Notamment ceux dont les parents n’ont d’autres moyens que de les voir aller à l’école publique. Une école laissée à elle-même et le fonctionnement ne profite qu’aux responsables de l’administration scolaires, du ministère à la direction des établissements en passant par les académies et les Centres d’animation pédagogiques. C’est dire qu’on est loin de sortir de l’ornière.

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. le titre n’a aucune relation avec l’article .Il ya deux ministres en ce que je sache ,pour ce qui concerne la fonction publique .La fonction publique de l’État et la fonction publique des collectivités. Donc a ce titre vous devez plutôt vous adressez a son homologue des collectivités.Faire le journalisme demande un esprit d’analyse,une volonté de bien faire son travail ,et des investigations .

    Salute 😆 😆 😆 😆

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