La promesse avait été faite par les autorités de recruter un nombre important d’agents de santé dans la fonction publique des collectivités territoriales. Cet engagement a été tenu avec le deuxième concours direct de recrutement d’agents de la santé dans la fonction publique des collectivités territoriales sur l’ensemble du territoire national.
Sur les 9 361 dossiers reçus pour le concours, 2 376 ont été rejetés, soit pour diplôme non conforme, soit pour limite d’âge dépassée. Finalement, 6 985 demandes de candidature ont été retenues. Ces candidats ont été repartis entre 14 centres à travers le pays pour 912 postes à pourvoir. Médecins, pharmaciens, odontostomatologues, ingénieurs sanitaires, assistants médicaux, techniciens supérieurs de la santé et comptables gestionnaires sont les compétences recherchées.
Pour les candidats de la capitale, le coup d’envoi du concours a été donné, hier à l’école de Dar Salam second cycle, après une fine pluie, par le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa. Il était accompagné du secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Bakary Diarra, et du directeur national de la fonction publique des collectivités, Aly Fofana, et son collègue des collectivités territoriales, Abdrahamane Cissé.
Il faut préciser que la compétition était aussi organisée dans 8 capitales régionales. Les centres de Taoudénit et Kidal ont été délocalisés respectivement à Tombouctou et Gao.
Les candidats sont évalués dans les épreuves techniques et la culture générale. La traumatologie, la rhumatologie, la gastro-entérologie, l’urologie, la cardiologie, la pédiatrie, la gynécologie, la néphrologie, l’ophtalmologie, la chirurgie générale, maxillo faciale sont les différentes spécialités retenues dans les épreuves techniques. En sus, il y a la pharmacie générale, l’hygiène et l’assainissement, la santé publique, l’imagerie médicale, l’odonto-smatologie, les disciplines paramédicales (sage-femme, infirmier d’Etat, infirmerie obstétricienne), santé publique, biologie médicale, kinésithérapie, la comptabilité, le labo-pharmacie et l’oto-rhino-laryngologie, ORL).
Le District de Bamako compte 3 815 candidats répartis dans 4 centres d’examen, notamment les établissements Mamadou Diarra, Jean Richard et Dar Salam, 1er et second cycles.
Au centre d’examen de Dar Salam second cycle qui a accueilli 621 candidats répartis entre 13 salles de classe, sous la vigilance de 26 surveillants appuyés par des forces de l’ordre, le ministre a solennellement lancé le concours. Aux environs de 7h, le président du centre, Alassane Maïga, a remis à chaque surveillant des feuilles d’examen et une enveloppe contenant des sujets d’examen. Les différents surveillants ont procédé à l’appel des candidats devant les salles de classe. Le candidat appelé s’identifie par une pièce d’identité et prend place à une table qui correspond à son numéro. Les candidats qui n’étaient pas munis de pièce d’identité et les retardataires n’avaient pas accès à la salle. A 8 heures, Alassane Maïga a sonné la cloche pour annoncer le démarrage des épreuves.
Dans la salle n° 1 du centre d’examen de Dar Salam second cycle, le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale a ouvert la première enveloppe contenant les sujets d’examen. Le premier sujet concerne les techniciens supérieurs.
Le sujet I porte sur une étude de cas. Il est intitulé « Mme AT âgée de 28 ans consulte dans le service d’hématologie pour douleurs osté-articulaires intenses révélées par le froid et les efforts physiques et douleurs abdominales.
L’examen général retrouve une pâleur conjonctivo-palmaire et une altération de l’état général. L’examen physique retrouve une hépato splénomégalie. De quelle pathologie souffre AT ? Citer les examens complémentaires permettant de confirmer le diagnostic. Proposer un schéma thérapeutique pour AT».
Le sujet II, lui, avait trait à la conduite à tenir devant un traumatisme crânien. Et le sujet III était libellé ainsi : « Quelles sont les complications viscérales de l’hypertension artérielle ? ». Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Bakary Diarra, également présent, a expliqué qu’il y a un besoin de ressources humaines au niveau de certaines structures sanitaires. Les 912 agents de santé qui seront recrutés et mis à notre disposition permettront de combler le déficit d’agents sanitaires, a-t-il dit.
Le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale a invité les surveillants à être stricts. Alhassane Ag Hamed Moussa a aussi exhorté les candidats à être sereins, à ne pas se précipiter et à lire attentivement les sujets.
Sidi Y. WAGUé