Contrôle physique : L’école paralysée par le contrôle physique

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Le contrôle physique en cours depuis le mois d’octobre pour connaître le nombre exact des fonctionnaires maliens se poursuit laborieusement. Certains se plaignent de l’organisation de l’opération. Ce qui a dégénéré mercredi au lycée Askia, où tous les enseignants de la rive gauche sont contrôlés et payés.

 

Les enseignants entrent dans la danse du contrôle physique qui a démarré au mois d’octobre pour trois mois pour identifier les fonctionnaires de l’Etat malien. Mais l’opération est très mal organisée, en croire certains agents ayant déjà subi le contrôle.

Dans certains centres de contrôle, le constat est amer : un seul bureau sert à la fois au contrôle physique et à la paie. Au Cap de Faladié, des centaines d’enseignants sont entassés quotidiennement sans être sûrs d’être contrôlés.

Ce contrôle, qui a commencé le mardi, peine à être organisé au niveau de ces centres, au vu du nombre élevé d’enseignants. Ils sont des centaines à faire la queue à longueur de journée pour être identifiés.

A la rive gauche, le point de convergence est le lycée Askia, où la situation a dégénéré mercredi à cause de la lenteur et du désordre qui y régnaient.

“On en a assez de cette situation ! C’est très mal organisé. Un centre pour tous les enseignants de la rive gauche, c’est la faute aux autorités et pourtant on pouvait nous contrôler dans nos établissements. L’école est paralysée, on est tous là pour le contrôle et pour le paiement de nos salaires, dommage…”.

C’est en ces termes qu’un enseignant à Faladié s’est exprimé pour dénoncer l’organisation par l’Etat de cet exercice très important. Et un autre tenait les propos similaires au lycée Askia.

Conséquence : les écoliers sont abandonnés par leurs maîtres pris en otage par l’Etat. Au vu de l’évolution, cela risque de paralyser l’école cette semaine, se plaint des chefs d’établissement.

Pourtant dans les coulisses, certains disaient que les enseignants allaient être contrôlés le mois prochain pendant les congés de Noël pour minimiser les désagréments dans la poursuite des cours. Précipitamment, ils viennent d’être soumis à cet exercice de parcours de combattant.

Certains enseignants jurent ne plus mettre les pieds à l’école sans leur salaire.

Ousmane Daou

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5 COMMENTAIRES

  1. Oui au contrôle mais non au désordre et à l’abandon des classes. Ce contrôle physique censé permettre de connaitre le nombre exact personnes qui émarge au budget de l’Etat est devenu un véritable casse tête pour les enseignants, un parcours de combattant provocant l’abandon pur et simple des classes par les enseignants en cette période cruciale pour les préparatifs de la composition du premier trimestre. Le planning du contrôle est nul donnant lieu à un véritable tohu bohu. Décidément le cadre malien est médiocre et le demeurera pour toujours car sur toute la rive droite de bko il n’ya que deux points de contrôle. ce qui veux dire que le débrayage va continuer pendant tout le mois de décembre. Eu égard au nombre très élevé des enseignants il n’est pas évident que tout ce beau monde ait son salaire avant le 31/12/2014 car le nombre de personne contrôlées par jour ne dépasse 50. Certains enseignants passent la nuit sur les lieux sans succès. Quel humiliation pour les enseignants!!!

  2. Avec cette affaire, le Gouvernement a ouvert “LA BOÎTE DE PANDORE” contre lui-même car on ne combat pas une difficulté en créant une plus grave! La lutte des syndicats est légitime et au lieu de chercher à la remédier; il a voulu trouver une parade en créant le tohu-bohu dans les services avec l’obligation pour tout le monde d’être présent à son poste. Mais avec le contrôle physique à la clé; le travail ne se fera plus pour longtemps. Donc, pour éviter que les travailleurs ne désertent les bureaux pour cause de grève, ils le feront pour cause de contrôle physique. QUEL GÂCHIS de ressources en ces temps où l’on devrait normalement être plus économe! Le contrôle est normal et concevable; mais cela aurait pu être fait convenablement plus tard et avec des moyens plus sérieux et corrects.
    Bon, on me dira peut-être que l’État a la souveraineté de ses décisions; je répondrais seulement que le bon sens recommande souvent d’être à l’écoute du peuple qui vit les réalités de la Nation!

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