Contrôle physique des fonctionnaires de l’état : L’impatience des agents du GMS dans le paiement

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Pour connaître le nombre exact de ses salariés, le gouvernement a entrepris le contrôle physique des fonctionnaires. Cette opération crée aujourd’hui un climat d’impatience chez certains fonctionnaires comme ceux du Groupement mobile de sécurité (GMS).

 

Le contrôle physique des fonctionnaires de l’Etat lancé par le gouvernement est une opération saluée par des Maliens, car elle permet à l’Etat de connaître le nombre exact de ses salariés. Malgré cela, l’opération est aujourd’hui décriée dans certains services comme au Groupement mobile de sécurité (GMS) où le comportement des agents en charge de l’opération de contrôle est décrié par les agents de sécurité.

La scène fait penser au paiement de la bourse dans les facultés avant la bancarisation. Le grand hangar de la cour du GMS est pris d’assaut par les policiers du maintien d’ordre dès le petit matin pour être les premiers servis. Les motos débordent la face du hangar et les brouhahas des policiers font sentir leur impatience.

L’opération de contrôle physique des fonctionnaires de l’Etat a débuté depuis la dernière décade du mois d’octobre 2014 pour le GMS. Jusqu’à présent, beaucoup d’agents attendent leur tour pour toucher leur salaire.

Habitués au système bancaire, ces agents s’impatientent avec les contrôleurs. Selon des agents du GMS, ceux qui ont à charge cette opération de contrôle à leur niveau ne sont pas de gros travailleurs. “Ce ne sont pas des travailleurs, ils viennent après 10 h et s’en vont avant 17 h”.

Leur procédé ne semble ne pas plaire à beaucoup d’agents de la sécurité. Ils pensent que compte tenu du nombre important d’agents du GMS, un seul guichet est insuffisant pour permettre aux uns et autres d’avoir facilement leur salaire. “Les gens ont besoin de leur argent pour régler leurs problèmes. Tout le monde n’a pas les mêmes moyens. Pendant que certains peuvent attendre, d’autres sont dans l’urgence”, s’emporte un agent.

Même si les contrôleurs essayent de faire leur possible pour organiser l’opération, en essayant de faire le payement par compagnie, la situation reste dérangeante pour les agents. Il faut rappeler qu’au début de l’opération, l’impatience des policiers a fait que la vitre d’une porte a été cassée. Certains ont fait usage de leurs gaz lacrymogènes pour être parmi les premiers servis.

Les autorités doivent désormais prendre en compte le nombre d’agents des services contrôlés pour des dispositions conséquentes afin de permettre aux salariés de l’Etat d’avoir leur paie à temps.

Youssouf Coulibaly

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