A la demande des partenaires techniques et financiers, le gouvernement a lancé une opération de contrôle physique des ressources humaines de l’Etat pour déceler les agents fictifs, les abandons de poste et les agents en situation irrégulière, à travers l’identification physique des agents payés par le budget d’Etat, leur localisation géographique et l’identification des emplois tenus.
Pour la réussite de cette mission, les salaires des agents ont été payés directement en numéraire par les comptables pour le mois au cours duquel ils ont été programmés. L’opération de contrôle a concerné tous les fonctionnaires civils et militaires et les contractuels de l’Etat. Et aussi les fonctionnaires des collectivités territoriales émargeant sur le budget de l’Etat.
Il s’agissait à travers cette opération de maîtriser les effectifs et obtenir des statistiques fiables sur la masse salariale. L’opération de contrôle physique permettait aussi d’orienter la politique du gouvernement sur la gestion efficace des ressources humaines, la création d’emplois et la modernisation de l’administration publique et des collectivités territoriales.
L’engagement du département du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions a été accueilli avec ferveur et enthousiasme à l’époque, car il s’agissait de répondre à la question de fraude et la corruption qui gangrènent l’Etat. Six mois après, l’opération de contrôle des agents de l’Etat tend vers un résultat mi-figue mi-raisin.
Le rapport de l’opération, qui a mobilisé une somme d’argent colossale et des ressources humaines importantes se fait toujours attendre. Pourtant, beaucoup d’objectifs affichés par l’opération pouvaient servir l’Etat sur la politique de gestion efficace des ressources. Mais au rythme où vont les choses, l’espoir risque d’être déçu.
Le ministre Racky Talla est très attendue pour informer les citoyens sur les conclusions de l’opération puisque bien que périodique, elle a été appréciée à sa juste valeur par les citoyens.
Bréhima Sogoba