Le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Mme Diarra Racky Talla, était face à la presse, le mardi 26 septembre dernier, dans la salle de conférences de son département. Objectif : donner les informations exactes sur l’organisation du concours direct de recrutement à la fonction publique.
Pour Mme Diarra Racky Talla, les questions d’emplois sont une priorité pour l’Etat surtout dans un contexte de paix et de sécurité dans lequel le pays est engagé. Selon elle, la fonction publique contribue à conforter cet aspect dont les objectifs du président de la République en matière de création d’emploi sont déjà atteints. Malgré cela, dit-elle, ils continueront dans la même dynamique de recrutement et de création d’emplois afin que le maximum de jeunes puisse en bénéficier.
« Le recrutement de fonctionnaires est l’engagement par la fonction publique de nouveaux agents en vue d’occuper, au sein des services publics de l’Etat, les emplois permanents. Son objectif est de pourvoir aux vacances d’emplois dans les services publics afin de répondre aux besoins en personnel de l’administration pour son bon fonctionnement »,a-t-elle expliqué.
Selon elle, le recrutement n’est pas systématique et ne se fait pas au hasard car il existe des règles à suivre. Et conformément aux promesses de campagne du chef de l’Etat, les concours directs de recrutement dans la fonction publique de l’Etat se sont régulièrement déroulés de 2014 à 2016 avec un accent particulier sur le secteur de la santé et du développement rural.
« Au total, 3217 fonctionnaires dont 1036 en 2014 parmi lesquels, 673 hommes et 363 femmes, 1095 en 2015 dont 758 hommes et 337 femmes, 1086 en 2016 dont 750 hommes et 336 femmes ont été recrutés », a fait savoir Mme Diarra Racky Talla. Qui ajoutera que le recrutement est régi par les dispositions de la loi n° 02-053 du 16 décembre 2002 modifié, portant statut général des fonctionnaires et de ses textes d’application. Et se fait par la sélection des meilleurs tout en tenant compte des besoins des services de l’administration et des moyens de l’Etat.
« La détermination des emplois à pourvoir, l’organisation des concours et la nomination par arrêté des candidats sont des étapes à suivre et constituent une garantie d’équité et d’efficacité pour les intérêts de l’Etat et ceux des candidats », a indiqué le ministre en charge de la Fonction Publique.
«Toute formation ne débouche pas nécessairement sur un emploi dans l’administration. Les emplois à pourvoir par voie de concours directs de recrutement s’obtiennent par l’analyse des besoins exprimés par les différents départements ministériels, des données statistiques de la Direction Nationale de la Fonction Publique et du personnel entre autres, la retraite, le licenciement, la démission, le décès dans les différents corps, des inscriptions budgétaires et les orientations en rapport avec la mise en œuvre des politiques de développement du pays », a-t-elle rappelé.
Pour Diarra Racky Talla, ce sont les besoins exprimés par les départements ministériels qui donnent non seulement le nombre d’emplois à pourvoir mais aussi la catégorie et le profil d’agents à recruter.
« Les besoins exprimés par certains départements ministériels dans le cadre de l’organisation des concours au compte de l’exercice budgétaire 2017 sont de 2852 dont 1094 cadres de la catégorie A soit 38,36% des besoins exprimés, 955 cadres B2 soit 33,49%, 240 cadres B1 soit 8,41%, 563 cadres C soit 19,74% des besoins exprimés. Dans ces chiffres, d’autres sont inclus et ne relèvent pas du Centre National des Concours de la Fonction Publique. », a-t-elle laissé entendre. Avant de préciser qu’au titre de l’exercice budgétaire2017, 814 emplois sont à pourvoir et sont répartis comme suit : 331 pour le secteur de la santé, 195 pour le secteur du développement rural, 288 pour les autres secteurs de l’administration publique. A cela s’ajoute 46 emplois réservés au recrutement par la voie de l’ENA. Il s’agit de 860 emplois au total induisant une masse salariale globale annuelle de 1.862.397.254 FCFA dont 1.062.555.168 FCFA pour le secteur de la santé, 300.252.355 FCFA pour le développement rural et 499.589.732 FCFA pour le reste l’administration générale dont 381.088.138 FCFA pour l’administration publique et 118.501.594 FCFA pour l’ENA.
Par ailleurs, elle a expliqué que l’effectif actuel des fonctionnaires en activité est de 41.911 dont 14.758 femmes repartis entre la catégorie A (15.707 agents), B2 (13.102 agents), B1 (6348 agents)et C (6754 agents).Selon elle, la projection des retraites à compter du 1er janvier 2018 dans les différents corps s’élève à 1882 agents soit 695 pour la catégorie A, 940 pour B2, 156 pour B1 et 91 pour la catégorie C.
Moussa Sékou Diaby