Pour améliorer la qualité des connaissances au sein des services de l’État, les autorités du pays ont créé l’École Nationale d’Administration (Ena). L’accès à cette école est conditionné à un concours d’entrée. Les candidats admis suivent au sein de cet établissement une formation de deux ans, afin d’être répartis entre les services de l’État.
Le concours d’entrée à l’Ena, pour cette année, s’est déroulé le samedi 21 septembre 2013, soit à la veille de la fête anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale.
A huit heures précises dans la matinée, l’heure du début des épreuves du concours, des dizaines de candidats négligents n’avaient pas encore retrouvé leur centre, à plus forte raison leurs salles de classe. Conformément aux règlements intérieurs des examens et concours en République du Mali, les retardataires ont été d’office mis à la porte, sans aucune autre forme de transition.
Aussi, compte tenu du grand nombre de candidats par rapport au peu de postes à pourvoir certains candidats ont préféré signer forfait. D’autres candidats, par désespoir, se sont limités à la première matière, c’est-à-dire la culture générale.
Normalement, seuls les candidats, les surveillants, les membres de l’administration et les forces de sécurités ont accès à la cour des centres d’examens et concours. mais tel n’a pas été le cas au centre de l’Ecica. Car les portes d’entrée étaient grandement ouvertes à tout le monde. D’où le calvaire vécu par les candidats qui étaient dans les salles situées à proximité du terrain de basket-ball, où des enfants ont pratiquement passé toute la journée à jouer comme d’habitude.
Dérangé et empêché de travailler dans sa salle de concours par les bruits que ces enfants faisaient, un candidat s’est adressé aux surveillants en ces termes : “Messieurs est-ce possible de faire dégager ces enfants qui empêchent les gens de travailler ?”. Le pauvre fut “gentiment” prié par l’un des deux surveillants de s’adresser aux forces de sécurité. Or le candidat n’avait pas le droit de sortir, il appartenait donc à l’un des surveillants soit d’interpeller les éléments des forces de sécurité, soit de saisir le président du centre pour gérer cette situation.
Tougouna A. TRAORÉ
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