Concours d''entrée à la Fonction publique : Le Marathon débute demain

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25.800 candidats concourent pour 760 places dans les différents corps de l”administration. Les épreuves se poursuivent jusqu”au 4 novembre.

C”est en principe demain que la première vague de candidats retenus pour le concours d”entrée à la Fonction publique au titre de l”année 2007 sont convoqués dans les différents centres où se dérouleront les épreuves. Cette année, un total de 25.800 candidats participent à des concours qui doivent permettre à la Fonction publique de recruter 760 nouveaux agents dans différents corps de l”administration. Ce sont les candidats des catégories B et C (les secrétaires d”administration, les attachés d”administration et les adjoints) qui ouvriront le bal samedi. Dimanche, ce sera le tour des administrateurs civils, des conseillers des affaires étrangères, des inspecteurs de finances, du trésor et des impôts.

A Bamako, trois centres seront ouverts : les lycées Askia Mohamed, Bâ Aminata Diallo et Technique. Chacune des régions de Kayes, Sikasso, Mopti et Gao disposera d”un centre. La capitale compte plusieurs centres car le nombre des candidats y est le plus élevé. 7 650 candidats sont, en effet, enregistrés dans le district de Bamako tandis qu”ils sont 201 à Kayes, 483 à Sikasso, 124 à Gao et 313 à Mopti. Le dispositif d”organisation mis en place reste valable jusqu”au 4 novembre prochain, date retenue pour la clôture des concours. Les épreuves se déroulent seulement durant les week-ends.

Sikasso abritera un centre pour la première fois. Le choix de la capitale du Kénédougou répond à un double souci, explique Sidi Traoré, le directeur national de la Fonction publique. La troisième Région, constate-t-il, a enregistré une forte demande contrairement aux années précédantes et arrive en deuxième position en nombre de candidatures retenues après la capitale. L”ouverture d”un centre à Sikasso répond aussi au souci des pouvoirs publics de rapprocher davantage les candidats des centres d”épreuves.

Sidi Traoré assure que toutes les dispositions sont prises pour permettre un bon déroulement des épreuves. Des missions ont déjà été dépêchées dans les régions avec les sujets des épreuves. Les listes de candidatures sont affichées depuis hier après-midi. Les commissions d”organisation installées dans les régions veillent au grain, avec pour mission de coordonner l”organisation afin que le concours se déroule dans les conditions les meilleures. Ces commissions sont présidées par un représentant du gouverneur et sont composées de représentants des académies d”enseignement, de la sécurité et des directions régionales de la Fonction publique, chargées de l”organisation matérielle des concours.

Les différents concours se passeront dans l”équité et la transparence dans l”organisation, promet Sidi Traoré. En amont, afin de permettre aux postulants de faire acte de candidature dans de bonnes conditions, cinq équipes de réception de dossiers ont été installées cette année, souligne le directeur de la Fonction publique. Chaque équipe reçoit les dossiers d”un groupe de corps appelés à composer ensemble le même jour. Le choix des équipes s”effectue en fonction des effectifs et des affinités de corps. Après avoir réceptionné les dossiers, les équipes effectuent un premier filtrage et établissent les listes provisoires de candidats retenus. Ces listes sont saisies au pool informatique avant d”être acheminées à un troisième niveau de vérification. Cette dernière instance corrige les erreurs et arrête les listes définitives.

A chaque niveau de contrôle, les dossiers sont soigneusement examinés en vue de minimiser les risques d”erreurs, explique Sidi Traoré. Des dispositions sont en outre prises, ajoute-t-il, pour faciliter la mobilité des candidats. Les postulants ont désormais la latitude de passer les épreuves dans le centre de leur choix. Le règlement du concours les autorise à déposer leurs dossiers, par exemple, à Bamako, et subir les épreuves à Sikasso ou ailleurs à l”intérieur du pays.

Les petits grincements de dents récurrents au sujet des problèmes de profil des candidats ont été minimisés cette année. La rétention des notes par les enseignants grévistes du secondaire a cependant causé préjudice aux terminalistes des écoles professionnelles. Nombre d”aspirants issus des promotions de cette année ont eu du mal à obtenir, dans le délai, leurs attestations de fin d”études. Mais, à la demande du ministère de l”Éducation nationale, des faveurs exceptionnelles leur ont été accordées.

Sidi Traoré indique ainsi que la possibilité leur a été donnée d”introduire en lieu et place des attestations, les relevés de notes délivrés par les académies d”enseignement, attestant de leur admission aux examens de fin d”année. "Mais, par malheur, certains n”ont pas réussi à obtenir ces documents dans le délai. Or, la date-butoir de dépôt est impérative", déplore-t-il. Il ne pouvait être question de repousser le calendrier des concours pour une minorité de candidats, souligne le directeur de la Fonction publique, ajoutant : ceux qui n”ont pas la chance de faire le concours cette année, peuvent s”apprêter pour l”année prochaine.

A.O. DIALLO

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