Concours d''entrée à la fonction publique : Deux postes pour deux enfants Ould Ganfoud ?

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Au-devant de l’actualité depuis plusieurs semaines, la direction nationale de la fonction publique est à présent accusée d’avoir fait des deux postes à pourvoir au titre de « administration réseau informatique » une chasse gardée.

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Ouverts le 27 septembre dernier, les concours de recrutement direct à la fonction publique dans les différentes filières se sont achevés samedi dernier. Mais de mémoire de candidats, jamais le concours n’avait fait l’objet de bruits, de contestations et de frustrations que cette année. En réalité, le dernier recrutement a donné lieu à de nombreuses incompréhensions entre la direction nationale de la fonction publique et des candidats qui se sont dit indignés au plus fort moment du dépôt des dossiers.

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Après les bruits autour de la spécialité « Méthode informatique appliquée à la gestion » (Miage), qui a vu des candidatures écartées pour, dit-on, non-conformité au profil, celle de l’administration réseau informatique où il y a deux postes à pourvoir vient aussi de connaître son lot de mécontents.

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Pourtant, explique un finaliste de la Faculté des sciences et techniques et candidat, son dossier a été bel et bien accepté avec annotation du chef de division. « Pour le dépôt, j’ai été voir le chef de division de la direction nationale de la fonction publique, M. Dembélé. Il m’a assuré que je peux bel et bien postuler et mon dossier a reçu une annotation de sa part signifiant que je peux postuler », raconte notre interlocuteur.

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Des jumeaux bien nés ?

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Fort de cette garantie, sa surprise a été cependant grande de constater la veille du concours que son nom ne figure pas sur la liste des candidats. « Pour l’administration réseau informatique, il y a deux postes à pourvoir. Ont été retenus pour les dits postes les jumeaux Alhousseny Badi Ould Ganfoud et Alhassane Badi Ould Ganfoud ». Ce qui a éveillé des soupçons. Notre source parle même de postes bien taillés car, persiste t-elle, « les deux candidats retenus seraient des jumeaux du ministre sortant de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les institutions ». Et d’ajouter que « les candidats non retenus pour la spécialité avaient le choix entre la filière maintenance informatique et informatique gestion ».

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Nos tentatives de rencontrer lundi et hier le chef de division qui aurait assuré un candidat à concourir pour le poste administration réseau informatique n’ont pas abouti. Néanmoins, nous avons pu approcher le directeur national de la fonction publique, qui a mis les points sur les « i ». « Seuls les détenteurs de diplôme supérieur en administration réseau pouvaient concourir. Celui qui a fait électronique ne pouvait pas le faire. Personne n’a été écartée, mais des dossiers ont été rejetés parce qu’ils ne répondent pas au profil ».

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A l’en croire, ceux qui reçoivent les dossiers ne sont pas des spécialistes. « Après le dépôt, les dossiers sont instruits. Il s’agit de vérifier leur conformité avec les filières demandées. Et ce travail se fait avec les techniciens. Si la filière est conforme, la candidature est retenue. Quelqu’un dont le profil ne correspond pas, son dossier est rejeté ».

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Sidy Traoré de préciser que ceux qui ont été écartés sont des maintenanciers et non des spécialistes en réseau, qui est une nouvelle filière au Mali. « Les deux postes ne sont pas des postes taillés sur mesure. Les médecins qui ont été dispensés ne sont-ils pas des Maliens ? Ne sont-ils pas nos enfants ? Ramener le problème au niveau d’un citoyen est humainement insupportable. Mieux, ce n’est pas nous qui demandons mais des services notamment le ministère de la Communication qui a exprimé le besoin ».

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Nécessaire communication

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Le directeur national de la fonction publique dit comprendre la réaction des candidats, dont le dossier n’a pas été retenu. « C’est tout à fait normal qu’ils aient ce comportement. Moi, à leur place, je réagirai de la même façon surtout après avoir obtenu la confirmation d’un chef de division que je peux postuler. Leur réaction est normale, mais ils ont été mal informés ».

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Un boulevard ouvert par M. Traoré pour dire que le chef de division n’est pas compétent pour apprécier un dossier. « Un chef de division n’est pas fondé à apprécier un dossier. En dernier ressort, c’est le directeur qui apprécie. Je ne suis pas le seul à faire le travail. Je me suis fait entourer de toutes les garanties pour prendre ma décision dans la mesure où les dossiers ont été examinés par les spécialistes à savoir : la direction nationale de la statistique et de l’informatique et l’Institut universitaire de gestion », conclut-il.

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A ce train, une politique de communication s’impose pour mieux informer les candidats sur ce qu’ils doivent faire en fonction de leur spécialité, en faisant une description précise des profils.

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Mohamed Daou

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