Concours d''entrée à la fonction publique : Deux poids deux mesures autour d’une spécialité

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Sous prétexte de spécialité « Méthode informatique appliquée à la gestion » (Miage), de nombreux candidats ont été empêchés de concourir pour un poste d’ingénieur informaticien dans la fonction publique. Cependant, les dossiers d’autres candidats revenus à la charge à la dernière minute ont été acceptés. Deux poids deux mesures autour de la spécialité « Miage ».

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Les concours d’entrée à la fonction publique ont débuté le 29 septembre 2007 et continueront jusqu’au 4 novembre prochain. Ils ont été précédés du traditionnel dépôt de dossiers de candidature, qui a donné lieu à toutes sortes de discriminations et de frustrations. Tels sont d’ailleurs les contrecoups dont de nombreux lauréats de la spécialité « Miage » ont été victimes.

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Le communiqué officiel du ministère de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les institutions indique que le nombre de postes à pourvoir pour les ingénieurs informaticiens est de 7. Pour pouvoir postuler, il faut être titulaire d’un « diplôme dans le domaine de l’informatique au moins équivalent à la maîtrise dans la spécialité : Méthode informatique appliquée à la gestion ».

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C’est cette dénomination qui est à la base de tous les problèmes, les agents chargés de réceptionner les dossiers ayant refusé de recevoir tout dossier dans lequel ils ne pensaient pas avoir détecté un diplôme d’informatique de gestion comme ils en avaient l’habitude.

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Selon une source bien imprégnée de la situation, « beaucoup de dossiers ont été rejetés car la commission de réception disait aux candidats qu’il n’y avait pas la spécialité Miage sans se rendre compte que ce terme est l’abréviation de Méthode informatique appliquée à la gestion ». A notre source d’ajouter qu’« à la dernière minute, la commission a été autorisée à recevoir les dossiers de certains lauréats de la spécialité Miage, mais il y a eu beaucoup de rejets, car les dossiers ont été scrupuleusement triés ».

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Délit d’initié ?

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La conséquence est qu’« en fin de compte, après le dépouillement, les candidats étaient au nombre de 8 pour 7 postes ». Parmi les cas de rejet, il y a aussi des titulaires de diplômes étrangers équivalents à « Miage » malgré leur « reconnaissance par l’Etat ».Ce que notre interlocuteur ne parvient pas à comprendre, c’est « la réduction sensible du nombre de candidats à ce corps à 8 alors qu’il aurait pu y en avoir plus. Il y a quelque chose qui n’est pas clair ».

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Dans le but de confirmer l’information, nous avons approché, Ahmed Kounta de la direction nationale de la fonction publique. « On nous avait dit que Miage n’en faisait aucunement partie. Beaucoup de diplômés de cette spécialité sont venus ici et sont rentrés bredouilles. Comme on le dit dans le jargon, rien n’est impossible », a-t-il affirmé.

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Sur un tout autre plan, le personnel de la fonction publique avait un moment menacé de ne pas surveiller les concours d’entrée à la fonction publique. Suite à des négociations avec les autorités, les agents ont finalement accepté de le faire contre la satisfaction de leurs doléances. Mais, selon Ahmed Kounta, les agents sont toujours furax contre la direction à cause de la non-tenue de ses promesses.

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« La direction nous avait même qualifié d’irresponsables quand nous ne voulions pas effectuer les missions de concours à l’intérieur qui nous sont dévolues », avant d’ajouter que « le point positif reste la délocalisation dans le choix des sujets ». Une délocalisation qui démontre que « le nouveau ministre a l’intention de rétablir la hiérarchie administrative dans sa forme d’antan pour qui sait que durant ces trois dernières années, le choix des sujets de concours était l’œuvre d’une direction assistée d’un staff interne ».

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Ogopémo Ouologuem

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(stagiaire)

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