En vue de rendre l’Administration plus efficace et plus moderne, le gouvernement organise chaque année, à l’intention des diplômés et des contractuels, le traditionnel concours d’entrée dans la Fonction publique. Cette année, ce sont 16.109 dossiers qui ont été réceptionnés par le Centre national des concours de la Fonction publique. Pour mieux informer le public sur les enjeux de cet examen qui a commencé le samedi 17 septembre et qui prendra fin le 24 septembre, le Dr Yaya Gologo, Directeur dudit centre, a rencontré des journalistes dans la salle de conférence du département. C’était le jeudi 8 septembre dernier.
Créé par une ordonnance en date du 4 mars 2009, le Centre national des concours de la Fonction publique est la cheville ouvrière dans l’organisation des concours. A ce titre, il organise les concours directs d’entrée dans la fonction publique, les concours professionnels, les tests d’intégration des contractuels dans la Fonction publique, produit des statistiques après chaque recrutement et évalue la gestion des ressources humaines à travers la réforme de la Fonction publique.
D’après le Dr Yaya Gologo, Directeur du Centre national des concours de la Fonction publique, le concours direct par voie de recrutement se déroule suivant dix étapes qui sont :
-La détermination des emplois à pourvoir. C’est l’étape cruciale de la procédure. A ce niveau, il faut préciser que les emplois à pourvoir sont déterminés chaque année par voie réglementaire en fonction des emplois organiquement prévus et budgétairement autorisés. A défaut d’une évaluation sur la base de cadres organiques, la procédure de détermination tient non seulement compte des besoins exprimés par les départements, mais aussi des cas de sortie (retraite, décès et autres) dans les différents corps de l’Administration. Les autres étapes sont : l’avis officiel d’appel aux candidatures, l’élaboration du projet de budget des concours (devis estimatif), la réception et le dépouillement des dossiers de candidature, le choix des sujets, le déroulement des épreuves, la tenue des secrétariats, la délibération, la nomination par arrêté des candidats retenus et la rédaction du rapport sur le déroulement des concours.
Pour réussir ce challenge, le Centre national des concours de la Fonction publique abat un travail titanesque afin que soient déclarés au final les plus méritants. Mais, face à une certaine mentalité qui assimile l’organisation des concours d’entrée dans la Fonction publique à une simple formalité, le Dr Yaya Gologo donne des assurances et demande aux candidats d’être sereins et à y croire. Il en a profité pour faire état des difficultés rencontrées dans ce travail que lui et ses collègues effectuent avec beaucoup de volonté. "Notre principale difficulté réside dans l’interprétation que les gens se font du concours comme mode d’intégration dans la Fonction publique. Le reflexe de ne pas croire en la transparence du concours car beaucoup pensent que les dés sont pipés et que des gens sont recrutés avant le jour J. En tant qu’organisateur du concours, j’avoue que cela fait mal, surtout au regard des immenses sacrifices que nous consentons" s’est plaint le Dr Gologo.
Le Directeur du Centre national des concours de la Fonction publique a tenu à faire savoir également que ce concours n’est pas une affaire exclusive du seul département de la Fonction publique. Il est, selon lui, le résultat des besoins exprimés par les différents ministères. Cette année, après analyse de la situation, la Primature a procédé à un arbitrage car certains corps, notamment des ingénieurs, sont en voie de disparition.
Il faut noter enfin que chaque année, le gouvernement prévoit 500 millions de FCFA pour assurer la prise en charge financière des nouvelles recrues. Sur ces 500 millions, 200 sont alloués à la Nouvelle ENA.
Diakaridia YOSSI et Boubacar PAITAO