A peine commencés, les concours d’entrée à la Fonction publique font un contingent de frustrés à travers le pays. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les frustrés se résignent à continuer dans leur calvaire de tous les jours : le chômage ! L’espoir sera peut-être le secteur privé.
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Des concours d’entrée à la Fonction publique auront lieu ce samedi 29 septembre dans 5 centres (Bamako, Mopti, Gao, Kayes et Sikasso). Véritablement, le nombre de postulants ne cesse d’accroître d’année en année, le chômage ayant élu domicile dans un pays où la pauvreté devenue le quotidien de la majorité de la population, surtout les jeunes diplômés. Cette année, environ un peu plus de 45 000 candidats se soumettront à une épreuve technique et à un test de culture générale.
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D’ores et déjà, les frustrés sont incalculables. En premier lieu, nous avons ceux qui n’ont pas pu postuler, faute de détention de leur attestation ou de leur diplôme. Dans cette situation, ils sont des milliers de lauréats de l’année académique écoulée à traîner vainement, pendant des semaines, derrière leurs attestations. Le cas de cet élève d’une école supérieure de santé de Sikasso, venu spécialement du Kénédougou, en est la parfaite illustration.
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« J’ai passé plus de dix jours à courir sans cesse derrière mon attestation et on m’a toujours dit que c’était en train d’être fait. Finalement, je n’ai pas obtenu mon droit. J’étais venu en vue de postuler au concours de la Fonction publique, mais je dois rentrer bredouille à Sikasso et aider mes parents dans les travaux champêtres en attendant peu probablement des jours meilleurs », s’est-il plaint. Pis, en quittant Sikasso pour Bamako, tous ses parents étaient contents, car ils espéraient que « j’allais finalement pouvoir décrocher la perle rare et réduire leurs souffrances quotidiennes ».
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Comme lui, un diplômé de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP), qui a soutenu, il y a plus de six mois, n’a nullement vu la couleur de son diplôme. Il est donc privé de concours cette année. A ceux-ci, il faut ajouter les titulaires de diplômes étrangers, qui peinent à établir l’équivalence exigée. « Je suis titulaire d’un DEA obtenu en Russie et l’on m’a tourné en bourrique pour l’équivalence. Finalement, la chance de postuler à la Fonction publique s’est évanouie. Vraiment, après de telles longues études dans la galère, je suis déçu par ce pays ».
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1200 partants, 750 postes à pourvoir
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Face aux pressions et à la persistance de certains candidats, les responsables ont finalement décidé d’accepter les relevés de notes à « une semaine de la clôture des dépôts de dossiers ». Le ridicule est que « la décision n’a même pas fait l’objet de communiqué ni interne ni externe. La décision a été prise en clandestinité et c’est seulement quelques personnes qui ont pu en profiter », s’est plaint Ahmed Kounta de la direction nationale de la fonction publique.
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Ce dernier n’en croyait pas à ses oreilles lorsqu’un des candidats est venu lui présenter son relevé de notes en lieu et place de l’attestation : « J’étais ébahi et j’ai dû demander pour ensuite obtenir la confirmation. Personne ne m’en avait informé ». Et à notre interlocuteur de continuer que « le vrai problème de ce service est la communication, dont les frais sont inclus dans le budget prévu dans l’organisation des concours ».
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Il convient aussi de noter que « statutairement, le nombre de postes à pourvoir dépend du nombre de partants à la retraite. Cependant, cette année, il y a 1200 fonctionnaires qui partent à la retraite alors qu’on pourvoit seulement environ 750 postes entre des milliers de candidats ». « Où partent le reste des postes à pourvoir ? », se demande Ahmed Kounta, qui ne parvient pas à comprendre cette situation, qui ne « s’explique pas intellectuellement ».
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En tout cas, la majorité des frustrés se consolent avec l’idée que « les jeux sont faits d’avance… Ça ne change rien à mon sort dans ce pays dans la mesure où je n’ai personne pour me soutenir dans l’ombre. Donc, j’allais inutilement perdre mon temps et mon énergie », se console d’eux.
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La solution, pour eux, est de guetter du côté du secteur privé pour « faire valoir notre compétence après nous être battus pour obtenir nos attestations ». Pour eux, « contrairement à d’autres pays, la galère ne commence au Mali qu’à la fin des études ».
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Ogopémo Ouologuem
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(stagiaire)
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