Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, a apposé sa signature au bas du document de «Projet d’appui au renforcement de capacités des jeunes pour une meilleure inclusion dans la paix au Mali» (PARC-Jeunesse Mali), pour le compte de la partie malienne, le jeudi matin, au Grand hôtel de Bamako, en présence de Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ; de la Coordinatrice résidente du Système des Nations-Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwé, sans oublier la chargée de «Programme Jeunesse et Education à la Paix des Volontaires des Nations-Unies», Irene Bronzini, ni le Directeur du Centre national de promotion du volontariat au Mali, Sékou Oumar Coulibaly.
Mme Gasarabwé, qui est intervenue la première avant la signature proprement dite, a souligné l’objectif général du «PARC Jeunesse Mali» qui vise la consolidation de la paix à travers le renforcement des capacités de résolution non violente des conflits basée sur la compréhension des origines et conséquences du conflit et l’acquisition des techniques de négociation et médiation pour résoudre les situations de crise, d’une part ; et l’appui au dialogue autour des valeurs démocratiques et des droits de l’homme à travers la sensibilisation et le renforcement des capacités ainsi que les campagnes de communication et les débats autour de la question citoyenne, facteur indispensable pour atteindre une paix durable et la réconciliation nationale, d’autre part.
«En permettant aux communautés de s’engager volontairement dans le processus de développent local, de gestion et de maintenance des initiatives d’impacts rapides, l’utilité du projet sera prolongée et la population verra les dividendes de paix tangibles ainsi qu’une meilleure cohésion sociale», est convaincue Mme Gasarabwé qui a préconisé «le renforcement des mécanismes traditionnels de médiation et de résolution de conflits à travers la prise en compte des questions de genre, de droits de l’homme et à travers le renforcement des capacités des communautés». Toutes choses qui donnent aux communautés, selon elle, «la possibilité de planifier et de mettre en œuvre des initiatives de réduction des violences et de promouvoir une culture de paix permettant de baisser la prévalence des violences, de renforcer la capacité à les contenir et de prévenir l’enlisement des violents incidents».
«En renforçant le rôle des citoyens et en leur octroyant la possibilité de participer au processus de paix en tant que volontaires, agents de changement, représentants communautaires et interlocuteurs permanents, la cohésion sociale sera renforcée au niveau des citoyens et des communautés et la relation société-Etat est revigorée et conduit à une paix durable», a martelé Mme Gasarabwé, qui a insisté sur la dynamique partenariale à ce sujet.
En effet, ce projet met l’accent sur «une approche transversale en favorisant une étroite coopération avec les organisations de jeunesse et une collaboration inter-agences plus soutenue», s’est réjoui le Ministre Baby qui a rappelé la longue et riche collaboration entre le Programme des Volontaires des Nations-Unies (PVNU) et le Centre national de promotion du volontariat (CNPV) de notre pays. Aussi, a-t-il engagé le CNPV «à mieux encadrer ses jeunes volontaires afin de permettre à ceux-ci de s’approprier les outils de culture de la paix et d’être sensibles aux questions de citoyenneté et de droits de l’homme pour pouvoir véhiculer les valeurs de paix, de tolérance et de non-violence».
Quant aux jeunes femmes leaders, elles doivent également être accompagnées pour «prendre conscience de leur statut de leaders féminins et s’approprier les instruments leur permettant d’agir en tant que leaders».
Mais, auparavant, le ministre Baby a souligné la singularité de cette cérémonie de signature qui coïncide, à quelques jours près, avec le premier anniversaire de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale que notre pays et tous les amis de la paix à travers le monde ont célébré, le 20 juin dernier.
Source : CCOM/MEFPJCC