L’objectif est de démasquer les fonctionnaires fictifs qui émargent illégalement au budget de l’Etat. Cette opération qui dure trois mois (Octobre à décembre 2014) concerne les fonctionnaires civils, militaires et les contractuels de l’Etat, ainsi que, les fonctionnaires des collectivités territoriales.
Ce genre d’opération, s’il réussit, permettra d’orienter la politique du gouvernement sur la gestion efficace des ressources humaines ; la création d’emploi et la modernisation de l’administration publique et des collectivités territoriales. Mais les questions que beaucoup d’observateurs se posent sont celles-ci : est-ce une manière au gouvernement de freiner l’élan de la centrale syndicale(UNTM) ? Est-ce un tapage pour sauver le gouvernement des scandales ? Et enfin, est-ce une manifestation de la volonté politique de livrer bataille à la mauvaise gestion chronique du pays, de lutter contre la gabegie par ricochet contre la précarité des honnêtes citoyens qui croupissent sous le joug d’une administration corrompue jusqu’aux dents ?
Si cette dernière est la motivation de nos autorités, alors la nouvelle mesure est saluée. Cependant, si elle ne vise qu’à intimider les militants, à les distraire des préoccupations de l’heure, le gouvernement se trompe lourdement. Car cette méthode ne va nullement servir le pays, encore moins le régime.
Bien qu’il intervienne périodiquement, le contrôle physique décrété par les autorités est diversement apprécié. Officiellement, il s’agit de procéder à une purge et à détecter les agents fictifs de la Fonction publique malienne qui grèvent la masse salariale. Mais, en plus de faire grincer des dents chez certains banquiers inquiets pour leurs avoirs, la mesure est au cœur de certaines suspicions.
Contexte politique oblige !
Intervenu à un moment ou les langues ne tournent que pour parler de surfacturation, elle est perçue par nombre d’observateurs comme une subtile manœuvre pour blanchir l’argent sale et le dévier du regard indiscret des détecteurs macroéconomiques. Mais seulement voilà, l’opération ressemble à un coup de glas. Pour cause, au GMS, les agents ont montré leur mécontentement pour ce genre de contrôle qui n’aboutira à rien. En attendant le mois de décembre prochain pour le contrôle physique des militaires, on saura si c’est un coup de bluff ou réellement pour le bonheur des Maliens.
A suivre….
Lassana