D’entrée de jeu, le président de Niimi, Raphael Diarra, a rappelé que les Buwa n’ont jamais failli à leur devoir de citoyenneté. «Nous n’avons jamais manqué, un seul instant, notre part de sacrifice pour l’édifice national. En 1916, nos pères ont amené une révolte implacable contre le colonisateur et depuis lors, nous n’avons cessé de prouver que nous sommes des hommes. Et dire qu’à la veille du centenaire de cette révolte, les autorités maliennes continuent de faire la sourde oreille devant nos revendications citoyennes de nos droits, ce serait dommage que l’histoire se répète, car nous sommes en mesure de nous organiser pour défendre nos intérêts».
«Nous rappelons notre opposition à toute négociation et à toute revendication portées à bout de canon, notamment sur les dangers qu’elles comportent pour le devenir de notre nation. Nous avons dénoncé les différents accords dits de paix qui ont été signés. Des accords qui, au lieu de mettre fin aux revendications fallacieuses, ont plutôt servi de prétexte (leur prétendu non mise en œuvre) pour d’autres attaques contre le Mali», a ajouté Me Koné.
Ce, avant de poursuivre : «Nous avions, en son temps, dénoncé ces négociations, et sur le principe, et sur le fond. Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ou fondement du projet d’effritement et de désagrégation de la patrie ? Ces accords revêtent un fort caractère d’incongruité, les principaux points étant déjà partie intégrante du vécu institutionnel et démocratique malien. Comment peut-on envisager l’idée de réserver un quota de postes de la fonction publique aux ressortissants du Nord ? La citoyenneté malienne n’est-elle pas le même critère pour tous les candidats ? L’octroi de postes, notamment ministériels, sur la base de l’appartenance à une région géographique ne saurait se limiter aux régions du Nord. Il doit se faire sur la base du mérite à travers la compétition. Il s’agit d’une question qui comporte des risques certains pour la cohésion nationale, à moins que cette représentation à travers des quotas ne soit élargie aux autres régions géographiques et communautaires du pays».
«L’intégration dans l’armée d’individus ayant pris des armes contre la République et commis des exactions pour construire quelle armée républicaine ?», se demande-t-il. Et d’ajouter que dans le cadre du redéploiement, confier la sécurité des régions du Nord à des officiers de ladite zone ne s’accommode pas à la construction d’une armée républicaine. Il serait, selon lui, malsain d’intégrer, sans discernement et sans tenir compte des expériences passées, des éléments des groupes armés, au risque de créer et d’entretenir des frustrations au sein de l’armée.
«Parler de retard considérable du Nord par rapport au reste du Mali relève d’une négation cynique de la réalité. D’énormes ressources ont été investies par le Mali pour le développement des régions nord, notamment à travers divers programmes spéciaux, eu égard à leur spécificité géo-climatique et au risque d’un déséquilibre de financement du développement sur l’ensemble du territoire», a-t-il lancé.
Abordant la problématique du développement socio-économique et culturel du pays Bô, il dira que l’éducation, la santé, l’agriculture et les infrastructures sont des secteurs clés dans lesquels l’assistance de l’Etat au Buwatun demeure insignifiante. «S’il était vrai que les nations se construisent à travers les crises, nous regrettons que les représentants du pays à ces pourparlers aient ignoré les exigences de justice exprimées, même par le silence, par tous les citoyens».
Gabriel TIENOU/Stagiaire
Pour le nord Ibk ne maîtrise plus rien les rebelles ce sont rendu compte de sa lachete et ils en profite
Ibk un vrais trouillard vendu sans honneur
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