Dans l’arène politique au Mali, chacun dort comme il peut, sûrement à cause de l’absence de vrais débats politiques. Et c’est pourquoi la plupart des formations politiques maliennes sont actuellement plongées dans une profonde léthargie. Les querelles intestines, le manque de ressources financières ainsi que la démobilisation des militants et même de certains responsables politiques complètent ce tableau sombre à quelques mois des élections générales.
Dans cette ambiance de somnolence généralisée, certaines formations s’efforcent de combler le vide avec quelques communiqués et des messages. Histoire de dire aux maliens : « Nous existons toujours ! ».
Si ce ne sont pas des messages de félicitations, pour des événements heureux, ce sont des communiqués de compassion lors de circonstances malheureuses.
Cette absence de débats politiques ouvre souvent la voie aux rumeurs à caractère politique, voire politicien. Et certains État-majors politiques sont devenus de véritables laboratoires pour concevoir ces rumeurs qui sont régulièrement distillées à travers médias et réseaux sociaux.
Un constat : cette léthargie des politiques profite actuellement à des mouvements politiques qui ont le vent en poupe. Ils occupent depuis un certain temps la scène et sont très actifs à Bamako et à l’intérieur du pays. Parmi les plus actifs, il y a notamment « Ben Kan », dirigé par Seydou Mamadou Coulibaly et « An Biko » de Mme Fatoumata Batouly Niane et le mouvement « Malien tout court » de Ibrahim Diawara, pour ne citer que ceux-ci. Sur leur lancé et à l’absence des formations politiques, ils multiplient les initiatives et vont au contact des populations à travers le pays. D’où l’engouement suscité actuellement par ces mouvements, à quelques mois des consultations électorales.
La Rédaction