Tabaski : le jour d’après

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Lendemain de fête, journée morose à Bamako. Grandes artères dépourvues de l’habituelle circulation automobile démentielle, rues désertes, allées du Grand marché abandonnées aux vieux cartons et autres sachets plastiques d’emballage… la capitale tournait hier au ralenti.  
Pourtant le lendemain de la Tabaski était bel et bien un jour ouvrable. Ainsi en avait décidé le gouvernement. Nombreux étaient les Bamakois qui avaient fait le choix de ne pas se rendre au travail. Ils avaient préféré rester à la maison pour poursuivre les agapes avec les restes de la viande des moutons de Tabaski.

Pour certains de compatriotes, la célébration d’une fête dure nécessairement 3 jours. Ceux qui avaient fait le voyage pour aller fêter au village, ne pouvaient raisonnablement pas reprendre le travail hier matin. Tout se passe comme si la journée était chômée et payée de façon tacite.

Côté secteur privé, on ne se pose pas de questions. Les rideaux de fer étaient tirés ; les étals bien fermés. Point de vendeurs à la sauvette ni de gargotières pour proposer des mets aux rares personnes qui ont dû aller au travail. Le Dabanani était vide de ses nombreux commerçants. Ce haut lieu du commerce informel, habituellement une fourmilière, présentait un sol jonché de détritus parmi lesquels dominaient les sachets plastiques. Ce qui témoigne de la surchauffe dans les transactions durant les jours ayant précédé la fête.

La plupart des marchands étaient partis fêter au village. C’est ce que nous a expliqué Soumaïla Soumano, grossiste de Fofy Industrie, qui regrette que le gouvernement n’ait pas chômé la journée d’hier.  « Cette fête est le seul moment pour les commerçants de prendre un congé pour aller saluer les parents et se reposer », estime-t-il.

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8 COMMENTAIRES

  1. SAMBE SAMBE !IL Y A LE FETE ET SON LENDEMAIN MOREUSE .REGARDONS ENSEMBLE LA FETE DU 22 SEPT ET LE VENDREDI QU’EN SERA T’IL CHOME OU PAS ?

  2. Je crois que le Ministre du travail n’évalue pas les effets de travailler le lendemain d’une grande fête. Il y a beaucoup d’inconvénient. Par exemple le travail est fait à moitié sinon pas fait du tout au risque de consommer l’électricité et autre chose qui sont une charge pour l’état. Ceux qui fêtent au village, les plus consciencieux, en voulant rejoindre leur lieu de travaille dans la précipitation, s’ils sont motorisés, s’en sortent très souvent avec des accidents graves. Une perte pour l’état. Et sans compter, qu’il n’est pas facile de relier son lieu de travail, par faute de moyen de transport. Pour ma part, l’état gagne en chômant le lendemain des grandes fêtes comme la fête du TABASKI.

  3. moi, je vis au nigéria, faites comme ce pays, les fêtes ont 2 jours officiels chômés. on sait que personne ne vient mais on comme

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