TABASKI : Cher mouton

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Les prix du mouton semblent hors de portée des Bamakois. Au garbal de Niamana, les marchands de bétails croient savoir les raisons. Reportage à la veille de la fête du mouton.

 Idrissa Guindo est marchand de moutons au garbal de Niamana. Au milieu de la quarantaine de têtes, l’homme nous accueille en clients. En compagnie de ses collègues, il nous séduit par son sens presque inné du marketing. Ses bêtes sont classées par catégorie. Les prix varient entre 75 000 et 150 000 F CFA.

Sur la réalité du marché, M. Guindo reconnaît que le mouton coûtait moins cher l’année dernière. Les raisons de la hausse cette année s’expliquent, selon lui, par l’abondante pluviométrie enregistrée déjà.

“En plus, nous avons des difficultés à avoir l’aliment-bétail. On est obligé de nourrir nos moutons. Il est donc normal que l’on augmente les prix. Les clients ne sont pas en mesure de comprendre cela”, se désole M. Guindo.

Cette année, contrairement à 2015, les prix du mouton ont augmenté, reconnaît Idrissa Guindo parce que après la nourriture, le transport reste une préoccupation pour les négociants.

“L’année dernière, on pouvait revendre à 70 000 F CFA un mouton acheté à 65 000 F CFA en incluant le coût du transport. Cette année, si on l’achète à 80 000 F CFA, on ne peut pas le revendre à 90 000 F CFA. Ce serait en pure perte”, révèle notre marchand de moutons.

A six jours de l’Aïd el-Kébir, au marché garbal de Niamana, la clientèle n’est pas au rendez-vous. “La situation du marché ne donne pas envie d’y rentrer. Les moutons coûtent chers, mais on est obligé de toute façon d’en acheter”, affirme Awa Sidibé, une cliente.

Issa Kodio, marchand, rappelle que les prix varient entre 75 000 et 150 000 F CFA pour l’heure. Cependant, il n’exclut pas une augmentation dans les jours, voire les heures à venir.

Les marchands d’animaux invitent les autorités à veiller à l’approvisionnement correct du marché en aliment-bétail pour tirer vers le bas le prix des moutons en cette veille de Tabaski.

Zié Mamadou Koné et Diassa Coulibaly

Stagiaires

 Encadré

Une tradition à respecter

La grande fête annuelle musulmane commémorant le sacrifice d’Abraham à Dieu et le miracle de l’apparition du mouton, pour la communauté musulmane, est un moment de communion, mais aussi de soucis pour de nombreux chefs de famille. Et pour cause. La majorité d’entre eux fait face au prix exorbitant du bélier à immoler pour perpétuer la tradition.

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2 COMMENTAIRES

  1. pas CHER MOUTON mais plutot CHERS MOUTONS PEUPLES ISLAMISES OU CHRISTIANISES, EN UN MOT ABRAHMESCLAVAGISES

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