Après le succès des sept premières éditions, le ministère de l’élevage et de la pêche, en collaboration avec les éleveurs encadrés des espaces pastoraux de la zone du Sahel occidental, regroupés en société coopératives, a lancé le samedi 3 septembre 2016 la huitième édition de la vente promotionnelle de mouton à l’occasion de la fête de Tabaski. Ledit lancement a fait l’objet d’une conférence de presse à la direction des finances et du matériel du département de l’élevage par le représentant du secrétaire général, Mamadou Sékou Djiré, et le Directeur national de production et industrie animales (Dnpia), Amadou Dembélé. L’innovation de cette année, a indiqué Mamadou Sékou Djiré, est qu’en plus de Bamako, toutes les capitales régionales (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou), sauf Kidal et les nouvelles régions comme Ménaka ne sont pas concernés.
La ventre promotionnelle de mouton à la veille de la fête de Tabaski est parti d’un constat : «l’augmentation de la demande de mouton occasion de fortes tensions et une grande spéculation sur les marchés de grande consommation notamment au niveau de capitales régionales et de Bamako, malgré l’existence d’un disponible exploitation de notre cheptel de plus de 4 500 000 ovins et pour un besoin de consommation de moins de 1 500 000 têtes pour l’ensemble du pays.
Malgré l’existence de ce potentiel, le niveau d’approvisionnement des marchés des principales villes reste faible, occasionnant un renchérissement du prix du mouton, créant ainsi une véritable psychose chez les consommateurs moyens», explique le Dnpia Amadou Dembélé. L’une des missions du département de l’élevage étant de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de revenu des agro-éleveurs et des pasteurs par la promotion et le développement durable des filières des productions animales, ajoute Amadou Dembélé, nous avons initié une vente promotionnelle en tandem avec les société coopératives des éleveurs de la zone du Sahel occidental. L’opération consiste, précise le Dnpia, Amadou Dembélé, à mettre les producteurs en contact direct avec les consommateurs du Mali. «Elle a pour avantage la garantie d’un meilleur revenu pour les éleveurs ; l’approvisionnement des populations en animaux dans un rapport qualité/prix très avantageux pour le consommateur ; la régulation du prix des animaux sur les autres marchés; l’empêchement de la spéculation qui ne vise qu’à créer la surenchère», déclare Amadou Dembélé. L’objectif pour nous, poursuit le Dnpia, est de fournir des moutons de qualité et a un coût relativement conforme au pouvoir d’achat du malien moyen à la veille de la Tabaski ; augmenter les revenus des pasteurs ; favoriser le déstockage des animaux.
Les effectifs provisoirement retenus en béliers pour l’opération 2016 sont : Dans les six Communes du District de Bamako (6000 têtes sont prévues), Kayes (500 têtes), Koulikoro (15000 têtes), Sikasso (10000 têtes), Ségou (2000 têtes), Mopti (2000 têtes), Gao (2000 têtes), Tombouctou (3000 têtes). Ce qui fait un total provisoire de 27000 béliers. A Bamako, les ventes sont effectuées sur les sites anciens. Les prix sont de trois catégories : Le premier choix (les plus gros) sont livrés de 100000 FCFA à 120000 FCFA (en croix vert); le second choix (catégorie intermédiaire) commence de 60000 FCFA à 100000 FCFA (en croix jaune). Le troisième choix débute de 40000 FCFA à 60000 FCFA (en croix rouge). Les sites sont indiqués à travers des banderoles. « En dehors des ces sites, tout autre bélier que vous allez voir en croix n’est pas vendu par nous », a déclaré Madou Sékou Djiré. Hadama B. Fofana