Demain samedi 22 septembre 2007, le Mali célèbre le 47e anniversaire de son indépendance depuis 1960 et le 15e après l’installation des institutions de la III è République. rn
Cette année le moins que l’on puisse constater, c’est le lot de regrets, d’amertume, de désillusions. Tout le contraire de ce que nos pères ont espéré et pour lequel ils se sont battus. Parce que le joug colonial, ils le subissaient et l’indépendance pour les hommes fiers de leur identité culturelle revenait à les remettre tout simplement dans leur dignité. Que de brimades et d’injustices n’avaient-ils alors subies !
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Les années passent. 1968, 1977, 1991. Les hommes se succèdent. Malheureusement, ni la première République ni la deuxième n’ont permis aux Maliens de relever ces défis. Quelle indépendance pour des personnes confrontées au défi de chercher permanemment à satisfaire leurs besoins existentiels ?
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2002, 2007, le Mali continue de chercher sa voie
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Le Mali avance-t-il ou recule-t-il? La question fait peur, elle irrite mais oblige à réflexion. En décidant de prendre leur destin en main grâce à leur intelligence et leur génie créateur, nos pères ne doutaient pas un seul instant de leurs convictions : celle de vouloir vraiment bâtir un pays fort, prospère et respecté sur la scène internationale.
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Le Mali est à la croisée des chemins. 22 septembre 2007 survient dans un contexte de terribles questionnements par rapport à la situation au nord, au Ramadan qui corse l’addition de la galère, à la rentrée scolaire et ses inquiétudes.
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47 ans après, le tableau par rapport à ce repère est loin d’être reluisant. Vous chercheriez en vain ces valeurs cardinales que vous n’en trouveriez point. Tout ou presque se dégrade. De la morale sociale à l’éducation en passant par l’environnement.
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De l’éducation, il est important que l’on s’y attarde en cette veille de la rentrée scolaire de par une seule question. Que deviendra le Mali dans les clinquantes prochaines années ? Comment notre enseignement et la conduite de nos cadets et enfants en sont- ils arrivés en cet état de décomposition si avancé? Que faire pour que ce Mali que nous chérissons de tout notre cœur puisse compter parmi les grandes Nations? Ce défi est-il possible avec les enfants que nous avons aujourd’hui, poreux à toutes les influences extérieures, surtout les plus mauvaises?
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‘’C’est bientôt la rentrée des classes et l’école n’a toujours pas son ministre. L’intérimaire même ne croit en rien et reste lié par l’attente d’un changement comme ses millions de compatriotes. Ce qui est sûr, il ne pourra rien décider à moins que des pouvoirs spéciaux ne lui soient conférés par le président de la République. Son statut de ministre évacuant les affaires courantes en attendant l’empêche de prendre la moindre initiative malgré l’urgence. Comme s’il était psychologiquement bloqué’’.
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Cette réflexion est celle d’un vieil instituteur et non moins parent d’élèves. Si chacun voit midi à sa porte, ils sont sans nul doute nombreux à voir les choses comme lui dans cette conjoncture particulièrement corsée par la fête de ramadan en perspective et les dépenses nécessitées par la fin des vacances scolaires.
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Lundi dernier, le président réélu, Amadou Toumani Touré, a bouclé les 100 premiers jours de son second mandat. Nul besoin de se prêter à une quelconque évaluation puisque rien ou presque n’a été fait. Sauf la tension entretenue par Bahanga et alliés dans le nord du pays. Les affaires courantes n’ont pas finies d’être réglées que voilà Bahanga en train de mettre le pied plein de sable dans le plat. Mardi 18 septembre 2007, soit 100 jours, jour pour jour après l’investiture, il décrète sa trêve, pas celle annoncée par Iyad. Comme pour faire admettre l’évidence qu’avec lui, c’est comme ça, pas autrement. C’est quand il veut, à son rythme.
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A moins que, comme il l’a annoncé dans JA, l’Algérie accepte de s’impliquer de nouveau dans la résolution de cette autre crise. Ainsi souhaité par le rebelle, ainsi réalisé : l’Algérie accepterait la médiation, Bouteflika a donné son accord.
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En tout cas, c’est ce qui se dit depuis mardi dernier sur les antennes des médias étrangers, notamment Radio France Internationale. Bahanga aura-t-il amené le pays à sortir de la léthargie ? Force est de reconnaître en tout cas que la situation qui prévaut est incompatible avec tous ces problèmes à résoudre. Ça fait quand même un bail que les Maliens guettent des signes de changement.
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Maintes fois annoncé, le remaniement ministériel se fait désirer. Face au silence, la rumeur est devenue reine dans les salons, les bureaux, la rue et autres places publiques.
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A l’instar des flux et reflux, elle vient, s’amplifie, puis disparaît comme par enchantement…dans l’oubli. De la constitution d’un gouvernement, on parlera tant que ce n’est pas effectif. Tenez, on voit encore ATT se décider à le faire la semaine prochaine. Même des ministres interrogés par nos soins avouent ne rien comprendre à ce qui se passe actuellement sous nos cieux.
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Le hic c’est que les Maliens sont persuadés que sans ce changement de l’équipage gouvernemental, qui aura forcément des impacts sur le sort de nombreux parmi eux, l’atmosphère social va s’alourdir davantage. Depuis le lendemain de l’investiture du 8 juin, on parle plus que de ça.
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Ailleurs, à Bagadadji, les choses évoluent autrement. Après l’installation de Dioncounda dans ses meubles et la mise en place d’une Commission ad hoc en charge de la relecture des statuts et règlement intérieur, on s’achemine vers la mise en place de l’ensemble des structures du nouveau parlement. Le temps presse et la session budgétaire attendue, elle, en octobre n’attendra pas, même si, ce sera dans un indescriptible désordre.
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Sory HAIDARA
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