Célébration de l’Aïd-El Fitr : Le chef de l’état exhorte à l’unité et à la concorde

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Lors de la traditionnelle présentation des vœux, le chef de l’Etat a présenté son pardon à tous ses compatriotes et prié pour le repos de l’âme des disparus

Pour Ibrahim Boubacar Keïta, c’est en se donnant la main que les Maliens réussiront à relever les multiples défis qui assaillent la nation

Notre pays a célébré dimanche la fête de l’Aïd-El Fitr qui marque la fin du mois de Ramadan, un mois de privation et de dévotion pour les fidèles musulmans. A l’occasion de la célébration de cette fête, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a pas dérogé à la tradition en se rendant à la grande mosquée de Bamako pour la prière collective. Outre le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, étaient présents aux côtés du chef de l’Etat les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement, les ambassadeurs des pays musulmans accrédités dans notre pays et de nombreux fidèles.

A huit heures déjà, la grande mosquée sise à Bagadadji commençait à faire le plein. Par petits groupes, les fidèles de tous âges et tous sexes affluaient des rues adjacentes pour prendre part à la prière qu’a dirigée l’imam Koké Kallé. Avant l’arrivée de l’imam, des prêcheurs ont rappelé aux fidèles les préceptes de la religion musulmane. Les orateurs ont parlé notamment de la grandeur et de la toute puissance d’Allah, le Créateur des cieux et de la terre. Ils ont souligné aussi les récompenses que les fidèles peuvent attendre à la fin du mois de jeûne. L’un des multiples avantages de ce mois sacré, ont-ils expliqué, c’est sans nul doute le pardon que Dieu le Tout-Puissant accorde à ceux qui croient en lui et aux saintes paroles vulgarisées par le prophète Mahomet (PSL) comme cela lui a été révélé par le Saint Coran. A la fin de la prière, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est prêté aux questions des journalistes. Le chef de l’Etat a ainsi appelé à l’unité de tous les fils du pays. Surtout à un moment où dans notre pays, les défis sont nombreux et multiples. Il a insisté sur le fait que le pays a surtout besoin d’entente, de cohésion et de concorde entre tous ses fils et filles pour faire face aux difficultés du moment.

Le président de la République a demandé à ses concitoyens d’avoir toujours en tête qu’ils doivent se conformer aux préceptes divins. «Ce sont des préceptes qui nous enseignent la vérité et la droiture dans tout ce que nous faisons ici-bas», a-t-il précisé. Ibrahim Boubacar Keïta a demandé aussi à ses concitoyens de faire beaucoup de prières pour le Mali. «Si le Mali est sauvé, nous le serons aussi», a-t-il dit, prônant une fois de plus la concorde, l’amour et l’entente entre tous les Maliens. Le chef de l’Etat n’a pas pris congé de la presse sans souhaiter des vœux de bonheur à tous les Maliens.

Le cortège présidentiel s’est ensuite ébranlé pour le palais de Koulouba où s’est tenue la traditionnelle présentation des vœux des officiels. Au nom des membres du gouvernement, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a souhaité au président Keita, à sa famille et à toute la communauté musulmane ses vœux de bonheur et de réussite. Le chef du gouvernement a rendu hommage aux soldats tombés au champ d’honneur et a prié pour le repos de leur âme. Abdoulaye Idrissa Maïga a également prôné le pardon, la paix dans notre pays et exprimé sa compassion pour tous ceux qui souffrent dans leur chair.

A sa suite, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, le représentant de l’Eglise catholique, Mgr Jean-Marie Traoré, le porte-parole des diplomates des pays musulmans accrédités au Mali, l’ambassadeur du Maroc Hassan Naciri et les membres du RECOTRADE (Réseau des communicateurs traditionnels) se sont succédé au pupitre pour exprimer leur volonté de voir le pays traverser ces moments critiques de son existence. Et ont prié pour le retour de la paix et de la concorde entre tous les fils et filles du pays. «Grâce à Dieu clément et miséricordieux, nous sommes réunis ici aujourd’hui comme nous l’étions la dernière fois. Qu’Il en soit loué». C’est par ces mots que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a introduit son intervention en réponse à ses interlocuteurs. Le chef de l’Etat a d’emblée appelé les uns et les autres à plus de vigilance. Situation socio-politique oblige, il n’a pas occulté la récente ébullition sociale à propos du projet de référendum constitutionnel. Le président de la République a regretté que la quintessence même du projet de Constitution soit «travestie à dessein au point que l’on se demande s’il s’agit en réalité du même sujet». Pourtant, s’est étonné le chef de l’Etat, il a été sans conteste accepté à l’Assemblée nationale par les représentants légaux du peule tout entier. Ibrahim Boubacar Keïta a toutefois tenu à préciser qu’au-delà de sa personne, ledit référendum constitutionnel est une affaire du Mali tout entier, car il a été élaboré dans le cadre de l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Le chef de l’Etat en a profité pour saluer l’esprit de responsabilité des élus de la nation qui ont donné leur quitus au projet de texte constitutionnel, tout en regrettant la controverse qui agite le pays.

Le président Keita n’a pas passé sous silence l’actualité brûlante dans le Golfe arabo-persique. Sur ce sujet, il a été on ne peut plus clair. Le Mali est résolument engagé à lutter fermement contre le terrorisme sous toutes ses formes. Cependant, Ibrahim Boubacar Keïta a invité les pays de la Oumma islamique à plus d’unité, de fraternité et au dialogue pour résoudre le récent différend qui secoue cette partie du monde. Le chef de l’Etat a présenté son pardon à tous ses compatriotes, demandé à «Dieu le Tout-Puissant de nous donner la force et la volonté de construire ce pays ensemble». Il n’a pas manqué de prier pour le repos de l’âme des disparus.

Mohamed TRAORE

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3 COMMENTAIRES

  1. IBK et entourage aillez pitié de votre peuple qui ne demande qu’à être respecté quant il s’agit de la mise en place d’une autre loi fondamentale à la place de celle de 1992 qui a été obtenue dans le sang de centaines de maliens tombés sous les balles du régime dictatorial de Moussa TRAORE. La loi fondamentale de 1992 est le résultat de la mort de nombreux maliens, c’est le sang de centaines de maliens qu’il ne faut pas omettre, sinon ce serait le chaos. Un document obtenu dans le sang humain, mérite d’être respecté sinon le courroux de Dieu se manifeste tout de suite comme pour dire aux tripatouilleurs non au tripatouillage en se rendant roi ou empereur, le mandé mansa.
    Comment peut-on accepter que seul le Président aura lui seul la possibilité de concocter un référendum constitutionnel? Cela est aberrant et inacceptable d’une démocratie obtenue dans le sang de nombreux maliens. J’espère que IBK et entourage auraient le sens de la mesure en procédant autrement pour le bonheur de l’ensemble du peuple malien. Nous sommes de toutes les façons dans l’œil du cyclone. Chers IBK et entourage laissez vos orgueils mal placés et mettez vos pieds à terre pour comprendre ce peuple que vous détestiez trop, trop et trop depuis toujours, mais sans lui sur qui alliez vous exercez votre pouvoir?

  2. !! IDENTIFIER SON ENEMI C EST UN COMBAT A MOITIE GAGNE!!!

    !! LES JUIFAUXFRANCAIS ET JUIFOARABIQUES SONT LES ENEMIS DE L AFRIQUE!!

  3. le mali ne sera jamais unis tant que les imams,les chefs religieus el les politiens ne prenent le chemin de la bonne justice.ils entrait de se enrechir avec le non d Alah alors qu ils ne pratique pas les droit humains et la bonne justice.quel ignorance et que malheur pour tout ce quil parle bien et ramassé de l argent de ses peuples avec le non d alah.Ils devait savoir que le bon dieu est pour tou le monde et il aime la justice pour tout.

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