Fespaco 2011 : Souleymane Cissé immortalisé par une statue

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A travers l’immortalisation de notre compatriote Souleymane Cissé par une statue à son effigie, érigée sur la place des cinéastes de Ouagadougou, le Mali a été à l’honneur le 3 mars 2011.

Pour son apport exceptionnel à la promotion du cinéma africain dans le monde, notre compatriote Souleymane Cissé, émérite réalisateur, dont le talent est reconnu à travers le monde, est désormais parmi les immortels représentés par des statues géantes sur la place des cinéastes de Ouagadougou. En présence du Président de la commission d’organisation du FESPACO, Bemile Stanislas Meda, deux statues aux effigies des réalisateurs Souleymane Cissé et Gaston Kaboré ont été dévoilées. Cette cérémonie qui honore notre compatriote Souleymane Cissé a enregistré la participation de Soumaïla Cissé, Président de la Commission de l’UEMOA, Ibrahima N’diaye, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Général Seydou Traoré, ambassadeur du Mali au Burkina Faso, Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la culture du Mali et Michel Ouedraogo, Délégué général du FESPACO.  Il faut aussi signaler la participation de nombreux jeunes réalisateurs maliens et acteurs de cinéma.

Soumaïla Cissé, Président de l’UEMOA, structure qui a financé la réalisation de la statue de Souleymane Cissé pour le compte du FESPACO, a rappelé que le réalisateur malien est un cinéaste d’exception. « Homme engagé, Souleymane Cissé mérite amplement cet hommage », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que peu de gens savent que ce cinéaste a fait la prison pour ses thèmes osés. « Il lui a fallu prendre congé de la fonction publique pour user de sa liberté de parole et se consacrer pleinement au cinéma », a-t-il indiqué. Mieux, Soumaïla Cissé dira que les titres des films de Souleymane Cissé parlent à sa place.

  Ce sont : « Bara » qui traite du chômage des jeunes et des difficultés de la vie, « Fiyen » pour  le vent du changement qui a secoué les régimes de parti unique. « Ses pairs, en lui décernant deux fois le prestigieux trophée de « l’Etalon du Yennega, l’ont hissé au rang des icônes du cinéma », a-t-il déclaré. Il a rappelé que Souleymane Cissé, dans sa carrière, a fait de la promotion des langues africaines une de ses priorités. Selon lui, son imagination est débordante. Et, il a rappelé la création de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) et le Festival de Nyamina qui sont devenus des institutions grâce au courage et à la force de persuasion de Souleymane Cissé. Il a souhaité que la statue soit un exemple pour la nouvelle génération.

 Il reste convaincu que les deux monuments se ressemblent, même s’il pense qu’à l’un on peut demander  de se taire et qu’à l’autre, cela n’est pas évident. Avant de féliciter, Ky Siriki,  le créateur de la statue, qui a pu à travers cet immense travail, restituer les traits physiques de cet homme libre qui refuse de s’enfermer dans les clichés et les stéréotypes. Pour sa part, Souleymane Cissé a remercié le peuple burkinabé pour son soutien aux cinéastes africains, avant de dédier la statue à son père et sa mère, qui sont ceux qui lui ont donné la possibilité, dès sa tendre enfance, de découvrir la magie du cinéma.

Assane Koné

 

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