Zanké Diallo, est un ancien chef de chantier de Satom-Mali. Après 24 ans de service, il a été abusivement licencié en 2019 par le chef de projet sans aucun motif et sans qu’il ne soit remis dans ses droits. Dans l’interview ci-dessous, il revient sur cette affaire qui est pendante devant les tribunaux.
Mali-tribune : Vous étiez chef de chantier de la Satom-SA au moment de votre licenciement, quelles sont les raisons de votre licenciement ?
Z D. : J’ai été victime d’un licenciement qui ne dit pas son nom. De 1995 à 2019, j’ai dirigé plusieurs chantiers à Gao, Tombouctou, Kayes, Bamako. Il n’y a pas un chef personnel à Satom qui a fait autant de chantiers dans cette entreprise que moi.
En plein exécution du chantier de Kabala (la station de pompage de Kabala qui est d’ailleurs mon dernier chantier), à ma grande surprise, je vois mon nom sur une liste de 73 personnes nous disant que nous sommes licenciés. Ce licenciement est intervenu pendant que le chantier battait son plein. Autrement dit, nous étions en pleine activité. Aujourd’hui, les gens sont sur le chantier et ils travaillent toujours.
Mali-tribune : Est-ce une chasse aux sorcières ?
Z D. : Le directeur qui m’a mis à la porte n’est pas mon directeur de chantier, il est mon chef de projet. Il se nomme Mahamadou Sacko, il est le chef d’agence de la Satom-Mali.
Il y a eu un moment une grève sur mon chantier, les ouvriers réclamaient de l’indemnité de transport prétextant que Kabala est loin de la ville. La hiérarchie a fait fi de leur revendication. Conséquence : les ouvriers ont mené une grève.
Quelques jours après, M. Sacko s’est transporté en personne sur le chantier. Il tombe sur les ouvriers devant la porte. En ce moment, j’étais à l’intérieur. Après les salutations, il y a eu des propos discourtois de la part de certains ouvriers à son endroit. Très remonté, il a pu se retirer. Il m’a porté le chapeau de son humiliation.
Mali-tribune : Donc une décision arbitraire ?
Z. D. : Bien-sûr. Les personnes qui ont pris la décision sont au nombre de trois. Le chef d’agence Moussa Touré, le chef de projet de Kabala Mahamadou Sacko et le chef d’agence, Mme Louise Guindo, directrice des ressources humaines et le DAF.
Mali-tribune : Avez-vous porté plainte au niveau de la justice ?
Z. D. : Oui ! J’ai porté plainte. Puisse qu’il y a eu une injustice, je demande qu’on me remette dans mes droits. Le motif évoqué comme fin de poste ne tient pas. Le poste n’est pas à son terme parce que j’ai été remplacé par le pointeur que moi-même j’ai formé et encadré. Ils ont cassé ma carrière parce que vu l’ancienneté que j’ai à la Satom, il ne devait pas me traiter de la sorte et me faire remplacer par un nouveau. Le code dit que l’ancienneté prime sur tout.
Propos recueillis par
Ousmane M. Traoré
(stagiaire)
Mon cher il faudra aller jusqu’au bout. Ces sociétés privées ne sont qu’une mafia. Le problème c’est que ce sont nos frères maliens qui sont à la base de bêtise. La Sonavie qui est la pire de toutes les assurances de la place a aussi refuser de rembourser les employés de la société minière Semos qui ont été licenciés en 2018. Les employés se sont endettés à la BIM, et dans les clauses du prêt il est convenu qu’en cas de perte d’emploi pour motif économique ou de décès que l’employé est remboursé quelq’en soit le montant, et jusque là ,la Sonavie est en train de traîner le pas. Surtout mêmes étaient obligés saisir la justice pour qu’on les mette dans leurs droits. Et c’est comme ça que les assurances en Afrique et surtout au traitent leurs clients. Toute une mafia.
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