Yirimadio : Le procureur de la CVI, Moussa Samaké et Gaoussou Konaré exproprient la parcelle de Diassa Moussa Sow

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    Malgré le changement intervenu, à la suite du coup d’Etat du 22 mars, les spéculateurs fonciers, protégés encore en haut lieu, continuent de déposséder les paisibles populations de leurs parcelles. C’est le cas de la bande de Moussa Samaké qui sévit dans l’impunité totale en commune VI du district de Bamako. Elle vient, avec la complicité du procureur de la commune VI, Mohamed Chérif Koné, de confisquer le lot de Diassa Moussa Sow à Yirimadio. Au vu et au su de tout le monde.

    Rappel des faits

    En prélude au financement du  lotissement de Yirimadio, les autorités locales, avec l’accord de la municipalité, ont procédé à une opération de morcèlement des champs en 2000. Cette opération a permis à bon nombre de Maliens d’acquérir un lot à usage d’habitation dont M. Diassa Moussa Sow. Suivant l’attestation de vente délivrée par la Commission de morcellement des champs de Yirimadio, il a acquis la parcelle N°D/170 du lotissement de Yirimadio.

    Après la vente des parcelles, le reste du travail revenait à la mairie de la commune VI. Elle devrait approuver le plan de lotissement et transformer les attestations de vente en notification. Pour cela, elle n’a pas chômé. L’ancien maire, Broulaye Konaté, dans le souci de régulariser la situation des uns et des autres, a signé des notifications. Mais à la grande surprise des propriétaires de parcelles, elles ont été annulées par le gouvernement. La suite, on la connait.

    Malgré cela, les gens n’ont pas perdu confiance. Ils ont mis leurs lots en valeur. Mais c’était sans compter sur la boulimie des spéculateurs fonciers à la solde des cadres qui profitent de leur influence dans l’administration pour spolier les honnêtes citoyens dont leur seul tort est de passer par les voies officielles pour entrer en possession de  leur droit.

    Comme c’est le cas de Diassa Moussa Sow. Il vient d’être victime d’une escroquerie à grande échelle au cœur duquel se trouve Mohamed Chérif Koné, le procureur de la commune VI. Ce dernier, profitant de sa position dans l’administration judiciaire, vient de déposséder M. Sow de sa parcelle, acquise à la sueur de son front.

    Acquis depuis 2000, ce n’est qu’en 2012  que les soucis commencent pour M. Sow. Il  fait désormais face à la redoutable bande de Moussa Samaké, bien connue en  commune VI pour l’identification des terrains nus appartenant aux  femmes et hommes dont on suppose ne pas avoir de bras longs dans la haute sphère de l’administration, Gaoussou Konaré, géomètre et M. Koné, ancien député de Kolondiéba. Avec comme protecteur, le procureur de la commune VI.

    Selon M. Sow, lorsqu’il a été convoqué par le procureur dans son bureau en février dernier, quelle ne fut sa surprise de voir sur une feuille volante des numéros des lots ne comportant ni signature, ni cachet d’une autorité. C’est ainsi qu’il a compris la supercherie. Après vérification, le numéro de sa parcelle ne figurait pas sur la feuille. Il se croyait être au bout du tunnel. Mais c’était sans compter sur la détermination du procureur de s’accaparer de son lot, dignement obtenu.

    Aussitôt, selon toujours M. Sow, il décroche son téléphone pour prendre des instructions au près du géomètre, Gaoussou Konaré. C’est à la fin de cette conversation qu’il se retrouve au violon. C’était le 7 février. Et depuis lors, malgré l’ordonnance des référés N°290 qui constate un droit de propriété à Diassa Moussa Sow, du procès verbal de constat, l’homme de droit continue de fouler au pied la justice dont il est censé rendre pour l’équilibre de la société.

    Par son influence, aux dires de M. Sow, il a demandé à la gendarmerie de Banankabougou de s’en laver les mains et pieds de ce dossier. Et chaque fois qu’il le convoque, il exige de Diassa un titre foncier. Comme si la procédure d’acquisition du premier document d’un lot commence par le titre foncier.

    Ce qui est choquant dans cette affaire, depuis que Diassa Moussa Sow fait face à ces gens sans scrupule, on ne lui a jamais exhibé un document prouvant que ladite parcelle est la propriété d’une autre personne. Mais c’est la position et l’influence du procureur, avec lesquelles la bande se bat, qui servent de document.

    Alors qu’à la mairie de la commune VI, le numéro de la parcelle D/ 170 enregistré dans le registre de la commission domaniale de la CVI porte le nom de Diassa Moussa Sow. Vérification faite au près du 5ème adjoint du maire de la commune VI, chargé du domaine.

    C’est Moussa Samaké qui agit dans l’ombre pour le compte du procureur. La bande a procédé au creusement des soubassements, malgré les décisions de justice. Comme si cela ne suffisait pas et pour montrer à M. Sow qu’il est puissant, c’est-à-dire au début et à la fin de cette affaire, il a fait arrêter le pauvre gardien, Adama Ballo, dans la nuit du vendredi au samedi. Sans que les procédures en la matière ne soient respectées. Il logeait avec sa femme dans la chambre unique que Sow avait construite.

    Les travaux se poursuivent sous la houlette du maçon du procureur comme nous l’avons pu constater sur le terrain.

    Si c’est vrai que Malick Coulibaly a été nommé ministre de la Justice pour sa probité et son intégrité et son sens élevé de justice, il est temps qu’il extirpe des mauvaises graines de l’appareil judiciaire. Sinon sa démission avec fracas de la magistrature, qui lui colle un homme de tout soupçon, il ya quelques années, prendra un coup dur. Sinon ternira son image et son bilan à la tête du ministère de la Justice.

    Yoro SOW

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