Le drame est survenu le jeudi dernier aux environs de 11 heures, au quartier Yirimadio sis en commune VI, juste derrière la maison d’arrêt de Bollé. Après avoir contracté une grossesse non désirée durant son séjour à Bamako, une dame âgée d’une vingtaine d’année, du nom de Sounkoura Diawara, ressortissante de la région de Sikasso, n’a trouvé d’autre solution que…de tuer de ses propres mains son bébé, après l’avoir mis au monde. La nouvelle a tôt fait de faire le tour du quartier Yirimadio ce jeudi 17 juin.
En effet, au terme de sa grossesse, la dame Sounkoura s’était cachée dans les parages de la zone de Bollé. Sitôt après son accouchement, elle tua le pauvre enfant et planifia de s’en débarrasser. Mais comme on dit, le Bon Dieu ne dort jamais. Aussi, la tueuse fut-elle appréhendée par les habitants de ladite localité, qui appréhendèrent la « mère » Sounkoura et prirent le corps de son enfant, pour les conduire au commissariat de police du 13ème arrondissement.
Une fois au commissariat, l’affaire fut portée devant le médecin de garde du Centre de santé communautaire de Yirimadio (CESCOM), Salif Traoré. Le constat du médecin a prouvé que l’enfant est venu au monde vivant, mais qu’il est ensuite mort asphyxié. Mais comment ? L’enquête nous répondra, puisque suite aux interrogatoires policiers, la dame assassine a reconnu le fait. « Après l’accouchement, j’ai mis le bébé sur son ventre, j’ai mis de gros cailloux sur son dos et il a respiré de la poussière », a-t-elle expliqué.
Mais pourquoi un acte inhumain aussi indigne, même d’un animal? Et la meurtrière, d’expliquer : « Je suis mariée au village ; j’aime mon mari, et je ne veux pas qu’il apprenne que j’ai eu un enfant hors mariage ». Pour l’heure, elle broie du noir en prison, en attendant de retrouver le sort que son mari va lui réserver. Quant au cadavre de l’enfant, il a été remis le même jour aux autorités communales et religieuses de Yirimadio, pour qu’il soit inhumé. La vie est ainsi faite : tandis que les uns remuent ciel et terre pour avoir un enfant, les autres se débarrassent de leur progéniture, sans aucun état d’âme.
Aliou Badara Diarra