Voulant s’ériger contre la spoliation de leur terrain de sport :La conférence de presse du CNJ de N’Gabacoro Droit sabotée par les aînés

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    Les membres du comité local du Conseil National des Jeunes (CNJ) de N’Gabacoro Droit ont organisé une conférence de presse, pour donner des informations sur la spoliation de leur terrain de sports. C’était le samedi 26 février 2011 au foyer des jeunes. Cette rencontre s’est terminée en queue de poisson, à cause du sabotage orchestré par les anciens dirigeants de la jeunesse locale invités pour l’occasion.

    Au début de la conférence de presse, le président actif du CNJ local Salif Fomba a procédé à la présentation des conférenciers, en l’occurrence, Manolo Konotio et Seydou Samaké respectivement président d’honneur et secrétaire général du bureau CNJ. Il y avait aussi Saïdou Tamboura un conseiller municipal, Mme Dicko Maïmouna Dembélé présidente de la coordination des femmes de N’Gabacoro et Madou Dembélé un sexagénaire. Certains anciens dirigeants de la jeunesse étaient également présents dont Mamadou Fané, Lassine Doumbia et Moussa Koïta.

    Dans son exposé le secrétaire général Seydou Samaké a fait savoir que le terrain de sports qui fait, aujourd’hui, l’objet de spoliation était réservé depuis 1979 dans le plan du lotissement de Moribabougou extension. Il a souligné que ce site a été vendu par le professeur Bakary Kamian à Baseydou Sylla, un homme d’affaires domicilié en Commune I. Celui-ci l’a fait clôturer et mis sous le bail de Sahara Minig, une entreprise indienne exploitant des minerais de fer.

    Il y a quelques années, M. Sylla s’est fait octroyer un titre de propriété sur le lieu à la suite d’un accord d’occupation avec certains anciens dirigeants de la jeunesse. Ces derniers ont été invités par le CNJ local pour élucider cette affaire à la conférence de presse. Mais ils ont refusé d’y participer. Ceux qui se sont présentés ont tenté de saboter les choses. Ils ont dévié le débat de son contexte et voulaient obliger les jeunes à reporter la conférence à cause de la mise en place d’un comité de crise. Ce dernier est formé de différentes composantes de la jeunesse active et deux anciens.

    L’offensive des aînés

    Dès que le secrétaire général Seydou Samaké a fini son exposé, Lassine Doumbia un ancien dirigeant de la jeunesse et conseiller du chef de village a pris la parole. Brillant orateur, il a réussi à occulter le sens du débat par des éloges à l’endroit des anciens camarades et des réalisations de ces derniers. Quel rapport? Il a raconté des faits déroulés entre 1960 et 1972. Une époque où la majeure partie des jeunes, d’aujourd’hui, n’étaient pas nés.

    Il s’est même donné le culot de dire à ses cadets que la lutte fougueuse qu’ils mènent sera vaine. «Vous devez nous approcher poliment avec vos questions. À notre tour, nous allons vous introduire auprès des sages. Si vous ne marchez pas petit à petit, votre lutte n’ira nulle part. Je sais beaucoup de choses sur l’affaire du terrain, mais je ne dirai rien tant que vous ne suivez pas la voie que j’ai préconisée», a dit Lassine Doumbia. S’il n’est pas mouillé pourquoi veut-il se taire sur la vérité?

    En tout cas, les gens citent Doumbia dans beaucoup de spéculations foncières à N’Gabacoro. Pour sa part, Madou Fané a dit qu’ils (les anciens dirigeants) n’ont pas fait l’objet d’un grand respect du fait qu’ils ont été invités par des cartes. Mais malgré ce sabotage, les langues se sont déliées. Les aînés ont fait savoir que Titia Diarra pouvait donner toutes les informations sur l’affaire. Cet autre ancien dirigeant de la jeunesse avait décliné l’invitation du CNJ. Selon Lassine Doumbia, Titia serait le premier représentant des jeunes à se présenter avec le professeur Kamian chez l’ancien chef du village, feu Moussa Traoré. Le but était de négocier ledit terrain.

    Il est temps que les autorités communales et la jeunesse saisissent la justice pour envoyer en taule les auteurs de cette vente illicite. S’ils laissent les boulimiques impunis, ceux-ci finiront par vendre toutes les places vides de N’Gabacoro. En la matière, les deux anciens soupçonnés Lassine Doumbia et Titia Diarra ne seraient pas à leur premier coup.

    Issa Santara

     

     

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